Dilapidation des deniers publics: échange d’accusations entre la majorité et l’opposition au sein de la commune de Rabat

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Revue de presseKiosque360. A Rabat, l’opposition accuse la majorité de dilapider l’argent public en augmentant les frais de réception et de déplacement. La maire Asmae Rhlalou lui reproche d’avoir parrainé des fonctionnaires fantômes. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 11/10/2022 à 22h15

Les élus de la majorité et de l’opposition n’ont cessé, au Conseil de la ville de Rabat, d'échanger des accusations concernant la dilapidation des deniers publics. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mercredi 12 octobre, que les conseillers du PJD ont accusé la maire Asmaa Rhlalou d’«extravagance et de dépenses injustifiées dans la gestion des affaires de la commune». 

Le PJD, qui était aux commandes lors du précédent mandat, a dénoncé «l’augmentation de 400% des indemnités de voyage à l’étranger ainsi que celle des frais de mission qui ont été revalorisés de 300%. A cela, il faut ajouter l’augmentation des frais de déplacement à l’intérieur du royaume, qui ont été multipliés par trois, et la multiplication par cinq du budget de réception et d’accueil qui est passé de 300.000 dirhams en 2022 à 1,5 million de dirhams en 2023». 

Le groupe de l’opposition a, par ailleurs, critiqué l’incapacité du Conseil de la ville à allouer des crédits destinés à aider les associations, à accorder des indemnités pour travaux pénibles et salissants, et à contribuer au financement des œuvres sociales des fonctionnaires de la commune.

Le quotidien Al Akhbar souligne que le groupe du PJD a critiqué les altercations qui ont opposé les membres de la majorité à la maire Asmaa Rhlalou à propos de la méthodologie avec laquelle le Conseil a adopté le nouvel arrêté fiscal. Les islamistes dénoncent «la hausse vertigineuse et inédite des taux de certaines taxes et redevances. Ce qui a provoqué des protestations sans précédent des professionnels (commerçants, restaurateurs et propriétaires de café) qui dénoncent des montants exagérés». 

De son côté, la maire de Rabat a toujours critiqué la gestion des Conseils précédents qui, dit-elle, parrainaient la «corruption et la rente». Et Asmae Rhlalou de poursuivre: «Il est honteux que des membres de la commune défendent, sans vergogne, leurs collègues fantômes. C’est une attitude qui légitime la corruption, la rente et l’abus de pouvoir». La maire ne s’en est pas tenue à ces accusations et a demandé à son prédécesseur de «restituer l’argent qu’il a accordé en guise d’indemnités pour travaux pénibles à des fonctionnaires qui ne le méritaient pas, comme c’est le cas pour cette dame qui réside au Canada».

Par Hassan Benadad
Le 11/10/2022 à 22h15