Absent aux 18 dernières audiences, M’Hamed Karimine, ex-député du Parti de l’Istiqlal, actuellement en détention préventive à la prison locale de Aïn Sebaâ (dite Oukacha), devrait assister à la 19e audience de son procès, qui se tient dans une salle de la Cour d’appel de Casablanca.
Selon Al Akhbar de ce mercredi 20 mars 2024, la Chambre spécialisée dans les crimes financiers près cette Cour d’appel a en effet ordonné que l’élu de l’Istiqlal, surnommé «l’empereur de Bouznika», soit physiquement présent à la reprise de son procès, demain, mercredi 20 mars 2024, où il est accusé de «dilapidation de deniers publics» et de «trafic d’influence».
Condamné en première instance, puis à l’issue de la procédure d’appel, à quatre années de prison avec sursis et au versement d’une amende de 50.000 dirhams, M’Hamed Karimine, déchu par la justice administrative de son poste de président du conseil communal de Bouznika, s’était pourvu en cassation.
Après avoir accepté sa requête, la Cour de cassation a renvoyé son dossier à la Cour d’appel de Casablanca, fin 2022. Depuis, les absences répétées de l’ex-parlementaire aux audiences qui étaient programmées, justifiées par des certificats médicaux produits par sa défense, ont empêché tout avancement de son procès.
M’Hamed Karimine se retrouve sous le coup de poursuites judiciaires aux côtés de trois autres individus: H.M., son premier adjoint au Conseil communal de Bouznika, M.D., propriétaire d’un lotissement, et B.K., un entrepreneur spécialisé dans la vente de lots de terrains.
Poursuivi dans cette affaire en état de liberté, «l’empereur de Bouznika» s’est en revanche retrouvé placé en détention préventive pour une autre affaire, liée au groupe Ozone, fondé par Aziz El Badraoui, l’ancien président du Raja, lui aussi placé en détention préventive.
Sur la base d’une plainte d’un conseiller communal, déposée en 2022 auprès du procureur du Roi et de la présidence du Ministère public, la Brigade nationale de police judiciaire (BNPJ) a fini par ouvrir une enquête sur cette affaire, mais aussi sur d’autres, dont celle concernant des soupçons d’exploitation illégale de terrains appartenant au domaine public.