Les représentants des centrales syndicales les plus représentatives qui ont pris part, dans la matinée de ce lundi 17 octobre 2022, à une réunion avec Fouzi Lekjaa, ministre délégué auprès de la ministre de l’Economie et des finances, chargé du Budget, sont rentrés sans qu'aucun résultat concret ne soit enregistré.
Cette réunion, qui s’inscrit dans le cadre du deuxième round du dialogue social, a été marquée par «l’entêtement» du représentant du gouvernement qui a refusé, encore une fois, d’intégrer le point de l’augmentation générale des salaires pour les fonctionnaires et les employés du secteur privé à l’ordre du jour de la rencontre», fait savoir Rajaa Kessab, membre du Bureau exécutif de la Confédération démocratique du travail (CDT), interrogée par Le360.
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Le ministre chargé du Budget a par ailleurs reconnu la «nécessité d’une revalorisation générale des salaires» et a promis «d’enclencher les discussions sur ce sujet quand cela sera possible», confie-t-elle. Pour elle, l’attitude du gouvernement est «regrettable», étant donné que l’Exécutif «a renié ses engagements contenus dans le procès-verbal de l’accord du 30 avril 2022».
Au cours de cette réunion, Fouzi Lekjaa a présenté la nouvelle offre gouvernementale. Il s’agit de relever le plafond des charges professionnelles exonérées d’impôt de cinq points, pour passer de 20 à 25% et de relever le seuil de la tranche exonérée d’impôt sur le revenu (IR) à 35.000 dirhams au lieu de 30.000 dirhams. Il a aussi proposé une augmentation du taux d’exonération d’impôt de 60% à 70% pour les retraités, apprend-on de la représentante de la CDT.
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«La CDT décline cette offre décevante qui ne répond pas aux revendications des fonctionnaires et employés du secteur privé, car elle aura un faible impact sur les salaires plus particulièrement en cette période de crise, marquée par l’inflation et la hausse générale des prix», regrette la syndicaliste.
Pour elle, «le gouvernement a échoué à concrétiser ses engagements et a complètement raté sa chance de se démarquer dans la manière de mener le dialogue social dans sa nouvelle forme».
Le deuxième round du dialogue social a été entamé, mercredi 14 septembre 2022, sur invitation du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et en présence de Nadia Fettah Alaoui, ministre de l’Economie et des Finances, de Chakib Benmoussa, ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports, de Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, de Fouzi Lekjaa, ministre délégué auprès de la ministre de l’Economie et des Finances, chargé du Budget, de Mustapha Baitas, ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement et de Ghita Mezzour, ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de la Transition numérique et de la Réforme de l'administration.