Le processus électoral s’est achevé vendredi soir par l’élection des membres de la deuxième Chambre, selon les dispositions de la constitution de 2011. Cependant, l’opération aurait été entachée par l’utilisation massive d’argent sale, notamment dans les collèges des collectivités locales et des chambres professionnelles, rapporte le quotidien Akhbar Al Youm en Une de son édition de ce lundi 5 octobre. Le secrétaire général du parti du progrès et du socialisme (PPS), Nabil Benabdallah, s’est fendu d’une fracassante déclaration sur la question, rapporte le quotidien: «70% des candidats ayant gagné un siège à la deuxième Chambre ont utilisé de l’argent», a-t-il dit en substance, soulignant que «la deuxième Chambre est désormais constituée de personnes qui ont acheté les voix».
Si, pour l’heure, aucune plainte n’a été déposée contre les candidats qui auraient eu recours à cette pratique durant les élections, une source responsable citée par le quotidien fait savoir que les autorités compétentes pourraient décider de consulter le registre des communications téléphoniques entre les candidats et les grands électeurs pour faire la lumière sur ces accusations. Une opération qui, fait remarquer le quotidien en s’appuyant sur la même source, prendrait cependant beaucoup de temps.
Concernant les élections elles-mêmes, écrit Akhbar Al Yaoum, le parti de l’Istiqlal (PI) a réalisé un exploit en arrivant en tête avec 24 sièges, dont dix ont été obtenus dans les provinces du sud. D’ailleurs, «le PI envisage de présenter la candidature de l’ancien ministre de l’artisanat, Abdessamad Kiouh, au poste de président de la Chambre des conseillers. Une position qui pousserait le Parti de la Justice et du développement (PJD) à examiner l’éventualité du soutien de cette candidature pour barrer la route au candidat du Parti Authenticité et modernité (PAM)», souligne le quotidien. Et l’accès du PI au perchoir pourrait bien contribuer à renforcer, d’un côté, la position de Hamid Chabat, et à effriter, d’un autre côté, l’opposition.