Un rapport du ministère de l’Intérieur indique que 137 poursuites judiciaires ont été engagées contre 65 présidents, 23 vice-présidents et 49 conseillers communaux pour diverses violations suite à des audits effectués par l’Inspection générale de l’administration territoriale.
«Ces élus, pour la plupart exerçant dans la région de Casablanca-Settat, sont accusés d’avoir commis de graves violations en matière d’urbanisme, de budget, de délégation de signature et de gestion des terres soulaliyates», rapporte Al Ahdath Al Maghribia du vendredi 9 août. Leurs dossiers ont été déférés devant les tribunaux administratifs suite à des plaintes déposées par les gouverneurs de plusieurs provinces et préfectures.
Cette procédure intervient après la suspension de ces élus de leurs fonctions suite à des rapports les accusant d’avoir commis des violations dans la gestion de leurs communes. Il s’agit des présidents de communes de Dar Bouaza et d’Ouled Azzouz relevant de la préfecture de Nouaceur ainsi que du président du conseil de la commune de Settat et de deux conseillers. Des sources indiquent que la suspension du président de la commune de Settat, Mustapha Ettananoui, fait suite à un rapport de l’inspection générale du ministère de l’intérieur l’accusant de «violations dans la gestion et la planification des affaires de la commune».
Le département de tutelle a, par ailleurs, décidé de suspendre, via l’agent judiciaire du Royaume, le président de la commune d’Ouled Zidane, Abdellatif El Aroui (Istiqlal) ainsi que son vice-président Bouchaib Mazzouz et le conseiller communal Abdelhamid Azzab. La décision de révocation devrait également affecter le président de la commune d’Ouled Si Bouyahia qui a été suspendu par le gouverneur de la province de Sidi Bennour.
Al Ahdath Al Maghribia rappelle qu’avant d’engager la procédure de révocation, l’Inspection générale de l’administration territoriale demande des explications aux présidents concernés sur les violations constatées dans la gestion financière et administrative de leurs communes.
La majorité de ces infractions sont commises dans le domaine de l’urbanisme avec l’octroi illégal de diverses autorisations en plus des violations relatives à la gestion quotidienne des secteurs sensibles.