Des parlementaires font du chantage avec des commissions d’enquête

Rachid Talbi Alami, président de la Chambre des représentants.

Rachid Talbi Alami, président de la Chambre des représentants. . DR

Revue de presseKiosque360. Le président de la première chambre du parlement, Rachid Talbi Alami, a refusé de valider la création de deux missions d'information parlementaires sur les villages de pêcheurs et les instances professionnelles liées à l’agriculture et à la pêche maritime. Les raisons du refus dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 14/10/2022 à 19h57

Deux missions d'information parlementaires sur les villages de pêcheurs et les instances professionnelles liées à l’agriculture et à la pêche maritime, n’ont pas été validées par le président de la chambre des représentants, Rachid Talbi Alami. La demande de créer ces deux missions a été formulée par la commission des secteurs sociaux à la première chambre du parlement, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 15 et 16 octobre.

Le refus de la présidence de la première chambre a été argué par le souci de «rationaliser l’action des missions d'information parlementaires et du temps parlementaire». Puisque la demande relative à la création de ces deux missions est intervenue alors qu’une autre concernant les marchés de gros de fruits et de légumes et des abattoirs n’a pas encore rendu sa copie, précisent les sources du quotidien.

Mais il y a également la mise à profit de ces missions par certains parlementaires à des fins de chantage. En effet, indiquent les sources d’Assabah, «certains parlementaires auraient exploité cette mission de contrôle pour faire chanter des ministres, des directeurs d’institutions et des responsables d’entreprises publiques, pendant cette législatures et ses précédentes».

Pour mettre de l’ordre à ce niveau, poursuit le quotidien, «le bureau de la chambre des représentants a invité, lors de sa dernière réunion, les commissions parlementaires et leurs missions à respecter le règlement intérieur de l’institution législative». Puisqu’il a été constaté que les rapports de ces missions n’étaient pas rendus dans les délais impartis, font savoir les mêmes sources.

D’après le règlement intérieur de la chambre des représentants, rappelle le quotidien, «le rapport devrait être transmis en parallèle au bureau de la Chambre et à la commission permanente compétente dans un délai de 60 jours à compter de la première mesure. Le rapporteur de la mission présente le rapport devant les membres de la commission pour discussion à laquelle est conviée l’équipe gouvernementale».

Par Mohamed Younsi
Le 14/10/2022 à 19h57