A l’approche du congrès du PAM, qui s’ouvre ce vendredi, la direction du parti semble avoir trouvé un consensus qui pourrait éviter la division de la formation. D’une série de réunions tenues à huis clos, s’est dégagée une entente sur l’après-congrès et l’avenir du parti en général, rapporte le quotidien Assabah dans son numéro du jeudi 8 février.
D’après le quotidien, le scénario le plus plausible que les congressistes auront à discuter et valider est une direction sous forme de triumvirat dirigé par la présidente sortante du Conseil national, Fatim-Zahra Mansouri. Un scénario moins probable parle d’une direction collégiale à cinq personnes à la tête de laquelle se trouverait également la présidente du Conseil national.
Dans les deux cas, la direction collégiale sera provisoire puisque son mandat est limité à une année. Dans ce même scénario de direction collégiale, la présidence du Conseil national sera confiée à la députée Najwa Koukous.
Quant à la composition du bureau politique, la direction sortante a laissé la porte ouverte à toutes les propositions qui pourraient émaner des instances régionales. Les seuls déterminants dans le choix des futurs membres de l’organe exécutif sont ceux énumérés par la présidente du Conseil national dans son appel lancé lundi dernier: le renouvellement, l’intégrité, la compétence et la transparence.
Mais s’il y a une question à laquelle les militants accordent la plus haute importance, c’est celle liée aux finances du parti. En effet, souligne le quotidien, un document qui circule sur les réseaux sociaux entre les membres du parti appelle la direction à communiquer la situation des ressources financières du parti, y compris les dons, et de produire les justificatifs de toutes ses opérations budgétaires, aussi bien celles traitant des ressources que des dépenses.
Les militants appellent également à procéder à un audit des comptes du parti avant d’aller au congrès. Les membres du parti exigent ainsi de la commission financière, qui sera élue par le congrès, de leur communiquer tous les documents liés à ses finances, couvrant les quatre dernières années. Et ce, avant la proposition pour le vote du rapport financier devant le congrès.
Selon le quotidien, les ressources du parti de ces quatre dernières années sont composées de la contribution financière de l’État aux campagnes électorales, la subvention publique au titre de participation de l’État aux dépenses liées à la gestion, ainsi que des contributions des élus parlementaires et des dons dont les militants exigent des justifications d’origine.
Le document appelle, de même, à auditer les finances du parti au titre des années allant de 2020 à 2023. Il s’interroge aussi sur l’origine des fonds ayant été utilisés pour l’acquisition de certains locaux du parti sachant que, selon la loi organique des partis politiques, le montant des dons ne doit pas dépasser 600.000 dirhams pour chaque donateur.