Alors que les élus de la Nation planchent sur la préparation du projet de loi organique relatif à l’officialisation de la langue amazighe, de nombreux militants amazighs, pressés par le récent discours prononcé par le roi Mohammed VI devant les deux chambres du parlement, se saisissent de l’occasion et mettent la pression pour que le projet de loi satisfasse leurs revendications, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition du mercredi 28 octobre.
La militante Amina Bencheikh, présidente du Rassemblement mondial amazigh et ancien membre du comité administratif l’Ircam, a transmis une lettre au roi Mohammed VI pour le prier d’«intégrer la langue et la culture amazighes dans l’enseignement prodigué par le Collège royal et l’ensemble des arcanes de l’institution monarchique», indique le journal arabophone. Une telle initiative, ajoute la militante, ne peut qu’avoir «un impact positif sur les autres institutions de l’Etat».
D’autres acteurs de la société civile amazighe, rejoints par des associations féministes, travaillent actuellement à la récolte de signatures en faveur d’un mémorandum qui sera adressé au chef du gouvernement, aux ministres et aux députés, révèle encore le quotidien. Le Rassemblement mondial amazigh a, dans sa lettre adressée au roi Mohammed VI, demandé à ce que la monarchie se saisisse du dossier et constitue une commission royale chargée de rédiger le projet de loi relatif à l’officialisation de la langue Amazighe.
