Des militants du PJD profèrent des menaces de mort contre Ilyas El Omari

Ilyas El Omari, président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima et secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM).

Ilyas El Omari, président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima et secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM). . DR

Revue de presseKiosque360. La police judiciaire a entendu l’auteur d’un post qui, sur Facebook, offrait aux internautes le choix entre le sabre et la hache pour donner une "bonne correction" à Ilyas El Omari, secrétaire général du PAM. Pourtant, celui-ci a d'ailleurs tenu à retirer sa plainte.

Le 07/08/2016 à 21h34

La vie d’Ilyas El Omari, secrétaire général du Parti Authenticité et modernité (PAM), est menacée par des militants du PJD qui veulent lui donner une «bonne correction»! Dans l'un de leurs groupes fermés sur le réseau social Facebook, l’un d’entre eux s’est porté volontaire pour «accomplir» cette mission. «Sur la base d’une plainte du PAM, la police judiciaire est entrée en scène afin de démêler cette affaire», rapporte Assabah dans son numéro de ce lundi 8 août. Les premières investigations confirment les menaces de mort à l'encontre du secrétaire général du parti», ajoute le journal.

La PJ a ainsi entendu A. B., qui avait fait une publication assez particulière sur la page facebook. «Si l’occasion vous était présentée, laquelle de ces armes utiliseriez-vous pour donner une bonne leçon à Ilyas El Omari?», avait-il écrit, en effet. «L’auteur de ce post a reçu plusieurs réponses de militants du PJD indiquant que la hache était le meilleur outil pour mener à bien cette mission», souligne le journal.

Selon des sources du quotidien, Ilyas El Omari a insisté pour retirer sa plainte, considérant que le jeune homme derrière ces publications était un mineur évoluant dans un milieu social difficile. «Son seul tort est de révéler le danger que représentent les idéaux extrémistes, portés par des jeunes, pour atteindre des objectifs politiques», rapporte Assabah.

Par ailleurs, précise le journal, plusieurs associations ont lancé un appel pour la création d’un front national contre l’extrémisme et le terrorisme. Ce front aurait pour mission de lutter contre la hausse du nombre d’actes de violence et de terreur perpétrés contre des citoyens qui exercent leur droit de liberté d’opinion et d’expression. «Ce qui menace les bases de la paix sociale, de la démocratie et du pluralisme constitue un obstacle au développement», déclarent les représentants de ces associations.

Le document de cette requête, portant les signatures de l’Association pour la défense des Droits de l’Homme et d’Aït El Jid, souligne que le langage adopté dans les réseaux sociaux est une preuve de l’importance du «rôle que doivent jouer les partis politiques et la société civile dans l’encadrement des citoyens pour les familiariser davantage avec le respect de la liberté d’expression, le droit d’avoir des opinions différentes et la pratique des débats civilisés».Les auteurs du document appellent l’Etat à prendre ses responsabilités en restant fidèle aux valeurs de la tolérance et en diffusant la culture des Droits de l’Homme.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 07/08/2016 à 21h34