Des messages "d'amour" divisent le ministère de Sekkouri

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Revue de presseKiosque360. Le harcèlement sexuel dont auraient été victimes trois fonctionnaires de la délégation régionale du ministère de la Jeunesse et des sports, à Rabat, a contraint le ministre Lahcen Sekkouri à déclencher une enquête interne qui tarde, cependant, à livrer ses secrets.

Le 28/01/2016 à 02h03

Assabah, qui a révélé cette histoire de harcèlement sexuel au sein du ministère de la Jeunesse et des sports, reproche au ministre Lahcen Sekkouri, dans son édition de ce jeudi 28 janvier, de ne pas reconnaître les faits et de tarder à prendre les mesures adéquates. Le quotidien l'accuse en effet de tergiverser et de gagner du temps en se contentant d'annoncer l'ouverture d'une enquête.

A noter que le département de la Jeunesse et des sports, souvent dirigé par le Mouvement populaire (MP), est connu pour son florilège de "vraies et fausses histoires", notamment d'escroquerie ou encore d'affectation "abusive" de personnel. Et nous voilà, cette fois, devant une affaire de harcèlement sexuel dont les tenants et aboutissants restent obscurs.

Selon Assabah, Lahcen Sekkouri vient de mettre en place une commission d'enquête, suite aux doléances de trois femmes fonctionnaires qui ont reçu, de la part du délégué régional de Rabat, des sms qu'elles estiment tendancieux. Ce délégué, selon le quotidien, se défend cependant très bien puisqu'il a réussi à récolter des dizaines de signatures attestant de son innocence. Il a par ailleurs été reçu, mardi, par le ministre auquel il a affirmé que l'accusation de harcèlement sexuel avait été montée de toute pièce pour faire échouer d'éventuelles affectations non souhaitées. La section syndicale du Mouvement Populaire, auquel appartient le délégué régional, affirme de même qu’il s’agit d’un règlement de compte. Fatima Lamrabet, Secrétaire nationale de la fédération populaire du secteur de la Jeunesse et des sports, a ainsi précisé au quotidien Assabah que «la formule "je t’adore", envoyée à l’une des fonctionnaires, ne relève pas du harcèlement sexuel».

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 28/01/2016 à 02h03