A moins d’une année du processus électoral de 2021 relatif au renouvellement des membres des deux chambres du parlement, des régions, des communes et des chambres professionnelles, la bataille des accréditations a démarré au sein des partis politiques, surtout dans les collèges des grands électeurs.
Dans ce sillage, l’hypothèse d’une augmentation du nombre de sièges à la chambre des représentants a aiguisé l’appétit de candidats impliqués dans différents scandales. Selon les sources du quotidien Al Massae, qui rapporte l’information dans son édition du week-end des 10 et 11 octobre, ces candidats auraient obtenu l’aval et le soutien des directions de certains partis politiques pour conduire des listes dans des circonscriptions électorales locales.
Et de préciser que ces candidats, accusés en 2016 de corruption électorale, figuraient sur la liste des 26 personnes rendue publique par la commission gouvernementale chargée du suivi des élections à l’issue du scrutin législatif précédent. L’affaire, qui a été relayée par les médias et les réseaux sociaux, a fini chez le juge d’instruction chargé des crimes financiers.
Dans le lot, les sources du quotidien évoquent le cas d’un parlementaire dans la région de Rabat-Salé-Kénitra, sans le nommer, qui aurait obtenu le feu vert de la direction d’une formation politique pour la représenter lors des prochaines échéances électorales. Ce conseiller, fait savoir le quotidien, n’avait pas pu se défendre face au juge d’instruction qui l’avait confronté aux communications téléphoniques dévoilant l’achat de voix moyennant des sommes d’argent colossales.
Après instruction de l’affaire, rappelle le quotidien, le dossier a été confié à la justice qui a annulé le siège du conseiller en question. N’ayant pas froid aux yeux, il compte revenir à l’Hémicycle, laisse entendre le quotidien. La liste de ces candidats véreux compte d’autres grands électeurs impliqués dans des scandales financiers et dans d’autres crimes, dont certains sont encore devant la justice.