La poubelle ! C'est le sort que réservent depuis quelques mois certains directeurs d’agences urbaines aux circulaires et directives émanant de leur tutelle, le ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville. Alors que ce dernier tente tant bien que mal de remettre un peu d’ordre dans ce secteur, la résistance n’a jamais semblé aussi forte.
C’est Assabah qui rapporte l’information dans son édition du mercredi 4 mai, expliquant que les rangs des réfractaires aux décisions de Fatima Ezzahra Mansouri sont principalement remplis de directeurs en charge d’agences couvrant des zones urbaines en attente de leurs plans d’aménagement.
Pour le quotidien, il faudrait y voir là une complaisance avec des lobbies immobiliers qui souhaitent garder la main sur les décisions prises dans le cadre des nouveaux plans. Pourtant, les orientations émises par le ministère, et qui sont élaborées par la direction de l’urbanisme, visent justement à instaurer plus de transparence et d’équité dans l’élaboration et la mise en œuvre des plans d’aménagement.
Comme le rappelle le journal, depuis sa nomination, la ministre a pris ce dossier à bras-le-corps, afin de généraliser la couverture des différentes villes du Royaume en documents d’urbanisme nécessaires.
Aujourd'hui, 80% des communes sont actuellement couvertes. Son département a également élaboré plusieurs référentiels des normes d’urbanisme afin d’accompagner la dynamique que connaissent plusieurs régions du pays et pour que cette dernière ne soit pas source d’anarchisme qui nuirait à l’harmonie urbanistique des villes.
Dans le même sens, ajoute Assabah, la nouvelle approche du ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville s’est traduite par la mise en place d’un document de référence unique, constituant le véritable outil organisationnel de l’aménagement des territoires, et qui doit servir de base à tous les plans et décisions prises dans ce cadre.
Cependant, malgré tous les efforts déployés jusque-là, ainsi que les réunions marathoniennes tenues au niveau de la direction de l’urbanisme, certains directeurs d’agences urbaines continuent de résister à ces changements. Ceci n’est pourtant pas sans risques pour eux puisque la ministre peut à tout moment brandir des cartons rouges afin de mettre fin à leurs pratiques et leur complaisance avec les lobbies de l’immobilier.