Des défenseurs des droits de l’Homme dénoncent les rapports des ONG faits sur commande

Dessin d'illustration.

Dessin d'illustration. . DR

Kiosque360. Le Maroc en a l’habitude. Il vient encore une fois de faire l’objet d’un rapport d’ONG internationale, RSF en l’occurrence, qui n’a rien d’objectif. Des défenseurs des droits de l’Homme se sont amusés à en démonter le contenu. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 08/05/2022 à 20h18

Dans leur appréciation de la situation des droits de l’Homme et de la liberté de la presse, certaines ONG internationales font montre d’une partialité et d’un manque d’objectivité flagrants. Dans leurs rapports, ces ONG vont même jusqu’au chantage et à l’acharnement. Ce n’est pas nouveau. Notre pays en a l'habitude. C’est d’ailleurs ce que viennent d’affirmer les participants, juristes, politologues et défenseurs de droits de l’Homme, à une rencontre tenue récemment à Rabat et dont le compte rendu a été publié par le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du lundi 9 mai.

Ces rapports, estiment les intervenants, sont souvent téléguidés par les adversaires de l’intégrité territoriale de notre pays. Le dernier cas du genre, affirment-ils, est le récent rapport publié par Reporters sans frontières (RSF). C’est connu, cette organisation ne rate plus une occasion pour piétiner les principes de l’impartialité, la déontologie professionnelle et l’objectivité, écrit le quotidien. A chaque fois qu’il est question dans ses rapports du Maroc, c’est d’une situation sombre que l’ONG décrit quand elle évoque la liberté de la presse.

Selont l’un des participants à cette rencontre, comment se fait-il que le Maroc soit classé 136e, soit une place en avant par rapport au dernier rapport, en termes de respect de la liberté de presse alors que l’Algérie le devance de deux places (134e). Ce pays gagne ainsi 12 points alors que la situation de la liberté de la presse dans les deux pays est incomparable. Ce participant n'est autre que Mustapha Shimi qui connaît très bien son pays d’origine, l’Algérie, et la situation de l’exercice du métier de la presse dans ce pays.

Actuellement, ce sont, en effet, pas moins de 72 journalistes qui sont poursuivis en justice, alors que 23 autres sont toujours en prison. Comment donc l’ONG a octroyé à ce pays la position aussi avancée qu’il occupe dans sans rapport et quels sont les critères qu’elle a retenus dans son classement, s’interroge l’intervenant repris par Al Ahdath Al Maghribia.

Or, tout le monde le sait, que dans la région du Maghreb, et même en Afrique si l’on excepte le cas du Sénégal, le Maroc est décrit comme le seul pays qui fait montre d’un un niveau élevé d’exercice de liberté de la presse et de démocratie. Le professeur universitaire relève par ailleurs l’existence d’une sorte de maillage et un réseautage, voire un rapprochement, entre certaines ONG et des organisations politiques. Ansi par exemple, lorsqu’il s’agit du Maroc, on retrouve des extraits du rapport de RSF, repris à la virgule près, dans les rapports de certains membres du Sénat américain. Ce qui le pousse à conclure à l’existence de croisements entre les rapports de plusieurs organisations non gouvernementales chargées des droits de l’Homme et de la liberté de la presse et certaines parties et tendances politiques.

Des juristes ayant également participé à cette rencontre soulignent, en outre, que dans la totalité des cas cités par RSF comme entrave à la liberté de la presse, alors qu’il s’agit réellement d’affaires de droit commun, l’ONG en question n’a à aucun moment mentionné l’existence de victimes dans ces affaires et encore moins pris la peine de les écouter et d’évoquer leur version des faits dans son rapport.

Par Amyne Asmlal
Le 08/05/2022 à 20h18