Déficit hydrique: vers de nouvelles mesures fermes pour la préservation des ressources en eau

FADEL SENNA / AFP

Revue de presseKiosque360. De nouvelles initiatives devraient être prises par les pouvoirs publics pour préserver l’eau des barrages les plus remplis. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 26/07/2022 à 19h02

A une situation critique, on répond par des mesures fermes. Pour gérer le grave déficit hydrique dont souffre le Maroc cette année, des mesures strictes devraient être prises dès les prochains jours. Le ministre de l’Intérieur avait d’ailleurs déjà, en fin de semaine dernière, adressé une circulaire aux Walis et gouverneurs pour les appeler à instaurer des mesures pour rationaliser la consommation d’eau. Aujourd’hui, tout laisse présager une nouvelle série d’initiatives dans ce sens.

Dans son édition du mercredi 27 juillet, Al Ahdath Al Maghribia rapporte que la consommation d’eau, dans plusieurs barrages situés dans les régions du Nord, devrait être particulièrement contrôlée. En fait, cela peut paraître paradoxal, puisque les barrages concernés sont ceux qui affichent les meilleurs taux de remplissage, aidés en cela par les précipitations du printemps dernier. Mais, en réalité, c’est loin d’être une décision anodine. Face à la disponibilité de l’eau dans ces régions, beaucoup seraient tentés de continuer à en consommer de façon exagérée, voire à la gaspiller, et c’est ce qu’il faut absolument éviter. Comme l’explique le quotidien, les mesures qui seront prises durant les prochains jours viseront principalement la préservation des ressources de ces barrages, ainsi que des autres sources conventionnelles.

Dans le même registre, ajoute la publication, plusieurs réunions ont déjà eu lieu afin d’analyser la situation hydrique de chaque région du royaume, et de dresser ainsi une liste de mesures en fonction de l’évolution du contexte hydrique. Ces dernières peuvent aller de la réduction du débit d’eau potable à des coupures périodiques de l’approvisionnement.

Citant un expert, Al Ahdath Al Maghribia explique que ces mesures ne veulent pas forcément dire que le pays ne dispose plus d’assez d’eau: ce sont plutôt des mesures préventives pour éviter que la situation hydrique ne se dégrade davantage. De même, la même source n’exclut pas que les mesures en question soient prolongées durant plusieurs mois, au regard des risques importants auxquels doit faire face le royaume dans le domaine de l’eau. Ceci se justifie principalement par le fait que le Maroc ne devrait pas connaître de nouvelles précipitations conséquentes, ce qui le menace d’une aggravation de la sécheresse qu’il connaît actuellement.

Par Fayza Senhaji
Le 26/07/2022 à 19h02