Décret Trump anti-réfugiés: qu'en est-il des voyageurs embarquant à l'aéroport Mohammed V?

L'aéroport Mohammed V de Casablanca.

L'aéroport Mohammed V de Casablanca. . DR

Muslim Ban, le décret que vient de signer le président américain pour interdire l’accès aux États-Unis des musulmans de certains pays a créé non seulement la polémique au niveau international, mais a également semé la confusion dans les compagnies aériennes. Qu'en est-il pour le Maroc?

Le 30/01/2017 à 08h59

Suite au décret dit «Muslim Ban» que vient de signer Donald Trump, les compagnies aériennes se retrouvent dans une situation délicate. 

Celles d’entre elles qui avaient déjà vendus des billets aux personnes dont les nationalités sont concernées par le décret pour des vols desservant les Etats-Unis se retrouvent malgré elles impliquées dans la polémique.

Pour le cas du Maroc, plusieurs compagnies, en plus de la RAM, desservent à partir de Casablanca et en passant par leurs hubs à l’étranger, les Etats-Unis. Il y a, entre autres, Air France, British Airways, Turkish Airlines et les compagnies des pays du Golfe (Emirates, QatarAirways, Etihad...).

Selon nos informations, il n’existe pour l’heure aucune notification officielle des autorités américaines pour empêcher l’embarquement des ressortissants étrangers concernés (Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen) à partir de l’aéroport Mohammed V de Casablanca. Cependant, les compagnies ont préféré opter pour la précaution en tentant de dissuader les voyageurs concernés.

«Il n’y a pas beaucoup de personnes concernées par le décret qui embarquent à partir du Maroc vers les Etats-Unis. Pour notre cas, ce serait une dizaine de clients qui avaient déjà leurs billets», nous explique une source proche de la compagnie nationale RAM. Cette dernière ajoute: «ce que nous faisons, en attendant que les choses s’éclaircissent, c’est de convaincre les clients concernés de reporter leur voyage, en leur offrant des facilités pour l’échange des billets etc…», chose qui aurait été accueillie favorablement.

Parallèlement, les services juridiques de la RAM se penchent sur cette problématique et devraient, selon notre source, prendre contact avec les autorités américaines pour décider des mesures à prendre, suite à la signature de ce décret polémique.

Par Younès Tantaoui
Le 30/01/2017 à 08h59