De plus en plus de politiques français appellent à une reconnaissance de la marocanité du Sahara par l’Union Européenne

Pierre Henri Dumont, Jean-Marie Bockel et Jean-Louis Borloo.

Pierre Henri Dumont, Jean-Marie Bockel et Jean-Louis Borloo. . DR

L’ancien ministre et sénateur Jean-Marie Bockel joint sa voix à d’autres figures politiques de France pour pousser l’UE à emboîter le pas aux Etats-Unis et reconnaître la souveraineté du Royaume sur le Sahara. Pour lui, "la position est solide au regard du droit international".

Le 22/12/2020 à 10h13

Après Jean-Louis Borloo, qui a détenu plusieurs portefeuilles ministériels et Pierre-Henri Dumont, qui a parlé en tant que numéro 2 du parti Les Républicains (LR), voici qu’une troisième figure politique française en appelle à une reconnaissance par l’UE de la marocanité du Sahara. Comme ses confrères, Jean-Marie Bockel estime, dans une déclaration à la MAP, que cette décision "est à même de contribuer à sortir de la situation de conflit gelé et aller dans une marche de paix et de développement".

"Je connais le Sahara marocain et j’ai pu voir combien ces dernières années des efforts de développement mais également de dialogue s’y sont déroulés. Je pense que quand on voit la situation dans laquelle était cette région il y a quelques décennies, c’est assez remarquable", explique celui qui a été ministre sous de feu François Mitterrand, président socialiste, dont on sait les positions de son épouse, Danielle Mitterrand, sur la question du Sahara.

De fait, Jean-Marie Bockel a donc un profil relativement différent par rapport à ses deux confrères. Connu pour sa grande sensibilité de gauche -notamment révélée après l'initiative d'"Ouverture" à d'autres sensibilités politiques décidée par l'ex-président Nicolas Sarkozy-, il est le fondateur de "La Gauche moderne", l'aile gauche de la majorité présidentielle, qui lui a valu d’occuper plusieurs fonctions gouvernementales régaliennes: secrétaire d’Etat à la coopération auprès du Quai d’Orsay, puis à la Défense et à la Justice.

Cet ancien sénateur, réputé comme l’un des principaux experts des questions internationales estime enfin que "la France a la capacité de saisir cet élément nouveau et cette situation nouvelle, pour pousser, elle aussi, les différents protagonistes à aller dans le sens d’un règlement qui forcément passera tôt ou tard, et le plus tôt sera le mieux, par une reconnaissance de cette démarche d’autonomie au sein du Royaume".

Par Rahim Sefrioui
Le 22/12/2020 à 10h13