Basta ! C’est ce cri que vient de lancer Nizar Baraka, ministre de l’Equipement et de l’eau, à l’adresse de certains agriculteurs du nord, qui produisent de nouvelles variétés de haschich, particulièrement celle dite «Khardala», connue pour son excessive consommation en eau, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du mercredi 13 juillet..
En effet, les nouvelles variantes de haschich importées du continent américain, en plus de leurs gros risques sanitaires, constituent également un danger écologique pour les nappes phréatiques dont elles épuisent rapidement les ressources.
Le ministère de l’Intérieur à décidé de répondre favorablement à la demande du ministère de l’Equipement, en procédant à la fermeture immédiate de puits qui servaient à l’irrigation de ces plantations de haschich dans la région du nord du Maroc.
En plus de la variété «Khardala», dont les semences sont importées d’Amérique latine et qui est la plus cultivée dans le Nord après le haschich «beldi», Assabah cite d’autres variétés comme la «Mexicana» et la «Pakistana», en référence aux noms des pays d’importation, sans oublier la variété dite «Critical» venue des Pays-Bas. Toutes ces variétés étrangères ont pour point commun de consommer cinq fois plus d’eau que la culture de haschich beldi.
Vu l’incapacité de la Police de l’eau et ses faibles moyens face à la puissance du lobby du haschich, Nizar Baraka a été obligé de demander l’aide du ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, qui a immédiatement procédé à la fermeture des puits et autres sources d’irrigations illégales.
Assabah ajoute que depuis la légalisation du kif, des hommes d’affaires et autres politiciens du Nord ont continué à profiter de l’absence d’une autorité à la tête de la nouvelle agence qui pilote cette légalisation. Ils produisent de grandes quantités de variétés étrangères du kif, quitte à dilapider les ressources en eau en cette période de stress hydrique.
Nizar Baraka a, à plusieurs reprises, tiré la sonnette d’alarme quand à la démultiplication des puits qui épuisent à une vitesse vertigineuse les nappes phréatiques à travers le Royaume. Un chiffre corrobore son cri de détresse. En 2020, on recensait 106.000 puits dans 66 localités à travers le Maroc. Aujourd’hui, ce chiffre a atteint 236.412 puits, conclut Assabah.