Dakhla: la caserne militaire Alejandro Farbisio désormais inscrite sur la liste du patrimoine national

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Revue de presseKiosque360. Une caserne militaire de l’époque coloniale vient d’être classée monument national, au moment où des chercheurs marocains et américains découvrent des fossiles qui remontent à 40 millions d’années. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 30/03/2022 à 23h34

Connue pour sa dimension touristique, Dakhla revêt aussi un cachet historique et un intérêt paléontologique. Ainsi, la caserne militaire Alejandro Farbisio est désormais un monument historique national. Le ministère de la Culture vient, en effet, de finaliser la procédure de l'inscription des murailles et tours de cette caserne sur la liste du patrimoine national, rapporte le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du jeudi 31 mars. L’objectif étant, poursuit la même source, de conserver et mettre en valeur cet édifice remarquable.

Cette initiative, explique le journal, s’inscrit dans le sillage des efforts soutenus du département de la Culture visant à assurer la protection juridique des sites archéologiques et des vestiges historiques de toute la région. Ainsi protégés en vertu de la loi, il est strictement interdit d'altérer ou d'apporter une quelconque modification à ces sites, sauf en cas d’autorisation délivrée par les services compétents du département de la Culture.

Selon les procédures d’usage, les murailles et tours de la caserne Alejandro Farbisio ont été inscrits sur la liste du patrimoine national conformément à l’arrêté du ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication N° 379.22, du 04 février 2022, publié au Bulletin Officiel N° 7075 en date du 21 mars 2022, précise le quotidien. La caserne militaire, qui se distingue par son cachet architectural unique, est l'un des monuments historiques construits à l'ère coloniale espagnole à Dakhla.

Par ailleurs et sur un autre registre, rappelle Al Akhbar, des spécialistes en paléontologie relevant de l’Université Hassan II de Casablanca et du Museum de Paléontologie de l’Université du Michigan aux États-Unis ont découvert récemment, au Sud de Dakhla, des fossiles de Siréniens ou «vaches de mer», qui remontent à 35 à 40 millions d’années. Ces nouveaux fossiles marocains ont permis aux paléontologues marocains et américains d’identifier un nouveau genre et une nouvelle espèce de Siréniens qu’ils ont baptisés «Dakhlasiren marocensis», en référence au lieu de la découverte (Dakhla au Maroc).

Les vaches de mer ou Siréniens sont des mammifères marins qui incluent aujourd’hui le lamantin et le dugong qui peuplent les eaux tropicales peu profondes, essentiellement dans l’hémisphère sud, explique le quotidien qui cite les chercheurs de l’Université Hassan II.

Selon la même source citée par le quotidien, les trois espèces actuelles de lamantins vivent le long des côtes atlantiques et dans des fleuves d’Amérique latine et d’Afrique de l’ouest. Le dugong vit dans les océans Indien et Pacifique (sud-ouest).

Ces formes actuelles sont des reliques d’une ère largement éteinte qui a culminé au Miocène (de -24 à -5.3 millions d’années), une période de climat mondial chaud coïncidant avec de vastes habitats marins côtiers chauds et peu profonds.

Par Amyne Asmlal
Le 30/03/2022 à 23h34