Crimes financiers: Mohamed El Ferraâ, ancien député maire d’Essaouira, revient devant les juges

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Revue de presseKiosque360. L’ancien maire d’Essaouira, Mohamed El Ferraâ, déjà poursuivi dans une affaire de dilapidation de deniers publics concernant la période qu’il a passée à la tête de la MGPAP, fait face à une nouveau procès devant la chambre des crimes financiers de Marrakech. Ceci est un article du quotidien Al Akhbar.

Le 02/12/2021 à 19h33

Alors qu’il fait déjà face à la justice dans l’affaire de la dilapidation de plus d’un milliard de dirhams lorsqu’il était à la tête de la Mutuelle générale du personnel des administrations publiques (MGPAP), Mohamed El Ferraâ devra également répondre d’autres faits devant la chambre des crimes financiers de Marrakech.

Dans son édition du vendredi 3 décembre, et en se basant sur des déclarations du président de l'Instance nationale pour la protection des biens publics au Maroc, Mohamed El Ghalloussi, Al Akhbar rapporte que le juge d’instruction en charge des crimes financiers à la Cour d’appel de Marrakech a décidé de poursuivre Mohamed El Feraâ, maire d’Essaouira entre 2009 et 2015, dans une nouvelle affaire de dilapidation de deniers publics. Elle concerne la gestion de la ville lorsqu’il en avait la charge.

La même source explique que cette décision fait suite aux conclusions de l’enquête ouverte dans ce cadre par la police judiciaire d’Essaouira. Mais au regard de la qualification du tribunal de Marrakech pour la gestion des affaires des crimes financiers, c’est à ce dernier que revient désormais le dossier. C’est donc à Marrakech que le sort de Mohamed El Feraâ sera décidé.

Comme le rappelle le journal, l’affaire avait éclaté suite à une plainte anonyme faisant état de plusieurs dysfonctionnements dans la gestion de la mairie d’Essaouira. Cette plainte évoquait plusieurs dossiers suspects, comme le marché de construction du marché du poisson, la cession d’un lot de terrain communal à un acteur privé, et la location d’un bien à une somme dérisoire à un grand restaurant de la ville. A cela s'ajoutent des suspicions sur un marché concernant l’étude technique d’un projet de construction de route et qui aurait mobilisé un budget de plus de 3 millions de dirhams.

L’ancien maire devra donc se défendre des accusations qui lui sont portées dans ces dossiers. En parallèle, il doit encore gérer son autre procès devant le tribunal d’appel de Rabat. Dans cette autre affaire, l’ancien patron de la MGPAP avait déjà été condamné à 5 ans de prison, avant que la Cour de cassation n’annule le jugement et que le procès ne reprenne.

Par Fayza Senhaji
Le 02/12/2021 à 19h33