Des parlementaires ont-ils trouvé la parade pour ne pas se présenter devant la justice? En tout cas, certains d’entre eux ont récemment fait valoir leurs fonctions au sein des commissions parlementaires pour éviter de se présenter devant les juges.
C’est Assabah qui rapporte l’information dans son édition du vendredi 12 juillet, expliquant que certains parlementaires convoqués devant un juge d’instruction près le tribunal de Fès ont prétexté mener des travaux dans le cadre de commissions parlementaires pour ne pas s’y rendre. Il s’agirait en fait des traditionnelles séances de questions orales auxquelles les parlementaires concernés n’avaient même pas l’habitude d’assister avec assiduité.
Le quotidien nous informe également que des walis et des gouverneurs ont rouvert les dossiers d’anciens présidents et responsables de collectivités locales qui avaient été destitués de leur poste en raison de dysfonctionnements, mais sans que des procédures judiciaires n’aient été enclenchées à leur encontre.
La publication rapporte que les services compétents dans plusieurs provinces, notamment aux alentours de Casablanca, Fès et Marrakech, ont reçu des directives pour l’ouverture d’enquêtes judiciaires contre des personnes ayant fait l’objet de rapports remontés au ministère de l’Intérieur. En effet, des membres de plusieurs conseils communaux se sont plaints de l’absence de poursuites à leur encontre et du fait que ces anciens responsables continuent à influer sur les décisions des conseils par l’intermédiaire de proches et d’alliés toujours en place.
Sur ce même sujet, Assabah précise que plusieurs dossiers devraient être ouverts par la justice incessamment, après que les responsables concernés ont fait l’objet de plaintes déposées par des associations opérant dans la protection de la lutte contre la dilapidation des deniers publics.