Une vraie malédiction pour le Mouvement populaire ou juste un effet boomerang salutaire en conformité avec la volonté de moraliser la vie politique et préserver les deniers publics. Mardi 2 mai, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition datée de ce jeudi 4 mai, Mehdi Athmoune, ancien maire de Khouribga, a été entendu par le juge d’instruction de la chambre des crimes financiers de Casablanca et qui a décidé de le poursuivre en état de liberté provisoire. Pour nos lecteurs qui ne connaissent pas Mehdi Athmoune, rappelons qu’il est actuellement vice-président de la Chambre des conseillers et qu’il fait partie d’une famille qui a toujours eu son mot à dire au sein du parti de Mohand Laenser et de Mohamed Ouzzine.
Et que lui reproche-t-on exactement? Al Akhbar répond que les poursuites sont engagées sur la base des conclusions d’un rapport de la Cour des comptes régionales (une antenne de la Cour des comptes basée à Rabat) et qui a conclu à des dysfonctionnements liés à la gestion des affaires de la commune de Khouribga: marchés fictifs, marchés dont le budget a été trop exagéré, recours excessifs aux bons de commande…
Exemple cité, entre autres par la publication, un marché pour la pose de poteaux électriques aux besoins de l’éclairage public et qui a coûté près de 900.000 dirhams. Sauf que ledit projet n’a jamais vu le jour…Pour rappel, le journal affirme que Mehdi Athmoune est poursuivi en compagnie de neuf autres personnes dont des techniciens de la commune, des fonctionnaires et des entrepreneurs.