Le couvre-feu nocturne décrété par le gouvernement comme l'une des mesures pour lutter contre la propagation du virus Sars-Cov 2 n'est plus toléré. Après les propriétaires de cafés et la confédération des TPE, c'est au tour de l’Instance nationale des commerçants indépendants affiliée au RNI de se soulever contre le couvre-feu nocturne imposé depuis des mois.
Selon Al Ahdath Al Maghribia qui traite le sujet dans son édition du mercredi 10 mars, les commerçants demandent au gouvernement de supprimer cette mesure, car elle impacte négativement leur activité et leur fait subir d'importantes pertes. L’Instance nationale des commerçants indépendants a donc saisi le chef du gouvernement par écrit réclamant la réouverture raisonnée des activités économiques et commerciales dans le total respect des mesures sanitaires préventives.
Dans le même courrier, les commerçants indépendants demandent la mise en place de commissions locales et régionales chargées du suivi de la situation commerciale et d'assurer un bon climat pour la stabilité des marchés afin qu'ils puissent retrouver leurs niveaux d'activité et ainsi contribuer à faire tourner la roue de l'économie nationale.
Le journal Al Ahdath Al Maghribia ajoute que les commerçants demandent du gouvernement de répondre aux attentes légitimes, de rétablir la confiance dans le marché national et dans l'investissement interne et de créer le rebond de développement conformément aux instructions royales pour la redynamisation de l'économie nationale. Les commerçants estiment que si le gouvernement répond à leurs attentes, cela aura des incidences positives sur une large frange de la population.
De son côté, la confédération de la TPE, citée par Al Ahdath Al Maghribia, estime que la fermeture des commerces à 20h n'est plus justifiée dans la mesure où la situation épidémiologique s'est stabilisée. Dans un communiqué publié par la confédération, cette dernière avance que l'efficacité des mesures sanitaires reste relative, alors qu'elles plongent les TPE dans une situation catastrophique.