Certains responsables n’hésitent pas à instrumentaliser les difficultés des zones marginalisées, incitant même à des mouvements de protestation à l’instar de ce qui s’est passé à Fnideq, au lieu d’assumer leur devoir de redevabilité, rapporte Al Akhbar du vendredi 8 août. Des observateurs avertis soulignent les conséquences de cette approche, qui transforme ces territoires en véritables foyers de criminalité, de trafic de stupéfiants, de chômage et de déscolarisation.
Aux problèmes existants s’ajoutent de graves lacunes en matière d’assainissement, de pollution et d’infrastructures. Les conseils communaux sont pointés du doigt pour leur incapacité à y remédier et à endiguer les constructions illégales. Leur rôle, plutôt que de se limiter à organiser des manifestations ou à solliciter des ministres, devrait être d’exercer pleinement leurs prérogatives de gestion locale.
Leur négligence dans l’optimisation des recettes et l’exécution des programmes de développement a rendu vaines leurs promesses électorales, obligeant l’État à débloquer des budgets conséquents pour des projets de réhabilitation et de prévention des inondations dans des zones bâties illégalement, souvent dans des conditions opaques. Pourtant, l’exploitation politicienne de cette anarchie urbanistique par certains partis et lobbys entrave l’application de mesures drastiques pour y mettre fin, relaie Al Akhbar.
Devant l’absence d’alternatives viables, les familles démunies continuent de subir des conditions de vie précaires, tandis que les conseils communaux s’enlisent dans des conflits personnels stériles, au détriment de l’intérêt général. Face à cette situation, des voix s’élèvent pour réclamer une enquête approfondie sur l’essor des constructions illicites, les soupçons de complicité d’acteurs politiques, le morcellement clandestin des terrains et la vente de parcelles sous couvert de contrats coutumiers.








