Coulisses de la chute d’anciens cadres de la Mutuelle des fonctionnaires

Abdelmoula Abdelmoumni, ancien président de la MGPAP.

Revue de pressePlus de 40 millions de dirhams de deniers publics détournés. Cela ne peut pas passer inaperçu, ni rester impuni. L’ex-président de la Mutuelle générale du personnel des administrations publiques (MGPAP), Abdelmoula Abdelmoumni, et deux autres cadres de cette mutuelle viennent de l’apprendre à leurs dépens. Vendredi dernier, ils ont pris leur ftour et passé leur première nuit dans des cellules de la prison de Tamesma, près de Témara. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 24/03/2024 à 22h27

Les responsables de la Mutuelle générale du personnel des administrations publiques (MGPAP), actuels et anciens, ont vécu des heures difficiles, vendredi dernier, à la Cour d’appel de Rabat où ils comparaissaient devant la Chambre chargée des crimes financiers. Quelques minutes seulement avant le ftour, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du Lundi 25 mars, cette audience s’est terminée par le dépôt en prison de l’ancien président de la MGPAP, Abdelmoula Abdemoumni, et deux autres anciens cadres de ladite mutuelle.

Ainsi, Loubna Lahlou, juge d’instruction à la Chambre chargée des crimes financiers à la Cour d’appel de Rabat, a décidé de poursuivre trois autres cadres de la MGPAP en état de liberté, et relaxé plusieurs autres responsables, dont l’actuel patron de la mutuelle, faute de preuves à leur encontre.

La juge d’instruction a justifié le dépôt en prison des trois cadres en raison de faits, jugés très graves, qui sont reprochés à Abdelmoula Abdelmoumni et ses deux complices, sur la base de l’examen du contenu des procès-verbaux dressés par les enquêteurs de la Brigade nationale de la police judiciaire. Ces PV, qui ont été soumis vendredi dernier au regard de la juge d’instruction, confirment une forte présomption de malversations financières qui se chiffrent à environ 40 millions de dirhams, concernant en majorité des marchés publics truqués. Ces malversations ont été commises durant la période allant de 2010 à 2019, celle où Abdelmoula a été à la tête de la mutuelle avant son renvoi suite à une plainte déposée par son successeur.

.Selon Assabah, des preuves, attestées par des documents comptables, font peser de lourdes charges contre Abdelmoula Abdelmoumni. Ce dernier sera soumis à un interrogatoire approfondi par la juge d’instruction le 30 avril prochain, alors que ses deux autres complices seront interrogés successivement le 18 et le 25 avril.

Par Hassan Benadad
Le 24/03/2024 à 22h27