Interrogé le 11 mars 2024 au cours d’un point de presse tenu par le porte-parole du département d’État, Matthew Miller, sur l’avancement du processus de financement du tant attendu consulat américain à Dakhla, dont le projet d’édification a été annoncé au moment de la reconnaissance de la marocanité du Sahara par les États-Unis en décembre 2020, Pitkin a répondu «qu’une partie de la planification est toujours en cours pour une présence appropriée, compte tenu des conditions de sécurité».
Répondant à une autre question sur l’existence d’une «volonté politique d’ouvrir» cette représentation consulaire au cours de l’administration Biden, le responsable étatsunien a souligné que «tous ces éléments font partie du processus de décision, qu’il s’agisse de la volonté politique, de la sécurité ou des ressources appropriées. Donc, à ce stade, je pense que nous devrions prendre cela pour un calendrier plus spécifique».
Pour rappel, l’ancien ambassadeur des États-Unis au Maroc, David T. Fischer, s’était rendu à Dakhla en janvier 2021. Cette visite, la première en son genre pour un ambassadeur américain, avait pour objectif le lancement du processus officiel de l’ouverture d’un consulat des États-Unis dans le Sahara marocain et pour démontrer l’engagement de Washington à soutenir le développement économique de la région.
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L’ambassadeur Fischer, qui était accompagné de l’ex-secrétaire d’État adjoint pour les affaires du Proche-Orient David Schenker, avait noté que «l’ouverture d’un consulat permettra aux États-Unis d’Amérique de profiter davantage du positionnement stratégique du Maroc en tant que centre pour le commerce en Afrique, en Europe et au Moyen-Orient. Plus précisément, cela appuiera et encouragera les projets d’investissement et de développement qui apporteront des avantages concrets à la région».
Deux semaines après la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo avait annoncé la mise en place «d’un Poste de Présence Virtuelle», qualifiée par l’ambassade américaine au Maroc de première étape importante dans le processus de création d’une nouvelle mission diplomatique américaine.
«Ce dernier fournit d’importantes informations sur les services consulaires, les opportunités pour les échanges culturels et les annonces du gouvernement des États-Unis concernant les nouveaux programmes visant à promouvoir les investissements économiques et commerciaux dans la région. Il permet également au gouvernement des États-Unis de prendre le temps nécessaire afin de répondre aux exigences réglementaires et de sécurité nécessaires à l’ouverture d’un consulat», avait précisé encore l’ambassade américaine au Maroc.