Conseil Paix et Sécurité de l’UA: le Maroc décline sa stratégie pour lutter contre le terrorisme

Siège de l'Union africaine, à Addis-Abeba.. DR

Revue de presseLe Royaume propose l’instauration d’un mécanisme d’alerte avec des échanges d’informations. Et invite également à adopter une approche qui prend en compte la réalité socio-économique, culturelle et cultuelle des pays africains. Une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 23/08/2023 à 19h43

Devant le Conseil Paix et Sécurité de l’Union africaine, le Maroc a une fois encore alerté sur le danger du terrorisme, en forte expansion en Afrique.

Pour y faire face, le Royaume invite les pays africains à instaurer un mécanisme efficace d’échanges et de partage d’informations qui ont trait aux menaces terroristes.

D’après Al Ahdath Al Maghribia, qui relaie cette information ce jeudi 24 août, le Maroc a insisté sur l’importance capitale d’une alerte précoce dans la prévention des menaces sécuritaires, et principalement les menaces émergentes.

C’est la raison pour laquelle le Royaume encourage à la création de ces mécanismes d’échange d’informations entre les pays africains.

Cet appel a été lancé, précise le quotidien, par la délégation marocaine lors d’une réunion du CPS, qui a eu lieu par visioconférence sur les perspectives continentales en matière d’alerte précoce et de sécurité.

La délégation marocaine a rappelé que la deuxième réunion de haut niveau des responsables des agences de lutte contre le terrorisme et de sécurité en Afrique (la Plateforme de Marrakech), qui avait eu lieu les 2 et 3 juin derniers à Tanger, a justement servi d’espace d’échange et de réflexion pour plus de 25 pays et organisations internationale, afin de concrétiser l’action africaine commune contre la menace terroriste.

La Plateforme de Marrakech, lancée en 2022, a apporté une véritable valeur ajoutée à l’architecture régionale et multilatérale de lutte contre le terrorisme, poursuit le quotidien, qui cite plusieurs membres de la délégation marocaine.

Cette plateforme offre aussi un cadre de dialogue entre des agences anti-terrorisme afin de mieux identifier, analyser et prévenir les menaces terroristes dans le continent.

La délégation marocaine a réitéré le fait que le Maroc demeurait disposé à continuer à jouer un rôle de mobilisation et de facilitation pour une compréhension plus complète de la menace terroriste en Afrique.

Ce rôle serait assumé dans l’objectif d’arrêter la hausse des actes terroristes, et d’inscrire les efforts des pays africains dans la lutte contre celui-ci dans une alternative qui vise à aboutir à des réponses africaines adaptées et efficaces sur le long terme.

Le terrorisme, souligne le quotidien, continue d’être une menace accrue qui, de plus, transcende les frontières, les cultures et les idéologies.

Paradoxalement, selon Al Ahdath Al Maghribia, alors que l’activité terroriste est actuellement en baisse dans d’autres parties du globe, elle augmente de manière inquiétante en Afrique.

De plus, la lutte contre le trafic de drogue, le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme sont un volet essentiel de la quête de la stabilité et de la sécurité en Afrique.

Les accointances entre les groupes exerçant des activités illégales et le trafic d’armes légères ou de petit calibre aggrave considérablement la menace terroriste dans la région.

Le Maroc reconnaît donc l’urgence d’adopter une approche globale, holistique et coordonnée pour contrer ces liens dangereux et promouvoir une réponse efficace.

Cette réponse doit prendre en charge, explique le quotidien, les réalités socio-économiques, culturelles et cultuelles des communautés locales.

Par Amyne Asmlal
Le 23/08/2023 à 19h43