Les premiers signes d’une fracture apparaissent au sein de la majorité RNI qui dirige le conseil de la ville de Rabat. Plusieurs conseillers, dont des membres influents du bureau, manifesteraient une forme de rébellion silencieuse, se traduisant notamment par des absences répétées aux réunions, rapporte Al Akhbar du vendredi 27 juin.
Cette tension, longtemps contenue dans certains arrondissements, gagnerait désormais l’ensemble de l’assemblée, révélant des divergences profondes entre les différentes composantes de la majorité et la présidente du conseil.
Les contestataires dénoncent des décisions unilatérales ayant, selon eux, alimenté les critiques de l’opposition, laquelle reproche à l’exécutif d’exclure certaines parties prenantes des dossiers sensibles.
À ces griefs s’ajoute un désordre administratif persistant, aggravé par un défaut de communication institutionnelle, contribuant à entretenir un climat de confusion. Les désaccords portent principalement sur la gestion des grands projets urbains et la répartition des compétences entre arrondissements, suscitant des doutes quant à la pérennité de l’actuelle majorité.
La présidence du conseil, pour sa part, reste étonnamment discrète. Aucune clarification n’a été apportée concernant la suspension récente du directeur des services et de deux chefs de département, pas plus que sur les conséquences des boycotts répétés. Ce flou nourrit les spéculations et offre à l’opposition une tribune pour exiger un débat sur la gestion communale.
Dans un contexte où s’annonce l’élaboration du budget 2025, les observateurs s’inquiètent d’une possible paralysie institutionnelle, susceptible de compromettre les projets de développement de la capitale. Face à l’aggravation des tensions, une intervention de la direction nationale du RNI n’est pas exclue, dans l’espoir d’apaiser les dissensions et de préserver l’unité de son groupe communal.








