Conseil de la Ville de Casablanca: emmenés par Nabila Rmili, les membres de la majorité RNI veulent imposer leur dixième vice-président

Les membres de la coalition aux commandes du Conseil de la Ville de Casablanca, seront confrontés demain, jeudi 5 octobre 2023, à une dure épreuve, au cours d’une session ordinaire: de sérieuses divergences les opposent, concernant la désignation d’un candidat au poste de dixième vice-président de la maire, Nabila Rmili (RNI).

Cette désignation est considérée comme déterminante pour le maintien d’une certaine cohésion parmi les membres qui composent la majorité aux commandes du Conseil de la Ville (RNI, Istiqlal et PAM), relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 5 octobre 2023.

Certains élus n’hésitent pas à clamer que le choix demain d’un dixième vice-président du Conseil de la Ville de Casablanca pourrait avoir de fâcheuses conséquences sur l’action de l’ensemble de cette coalition, y compris au sein des Conseils régionaux et provinciaux, voire à l’échelle nationale, cette coalition tripartite étant celle aux commandes du gouvernement.

A Casablanca, les membres du groupe RNI ont approuvé à l’unanimité, lundi dernier, la désignation de Mohamed Chafik Benkirane à ce poste, Aziz Akhannouch, président du parti, et chef du gouvernement, l’ayant quant à lui confirmée dès le lendemain, mardi 3 octobre 2023.

Le poste de dixième vice-président est en effet vacant depuis que Taoufik Kamil, époux de Nabila Rmili, présidente du Conseil de la Ville, en a démissionné.

Interrogé par Al Ahdath Al Maghribia, Hassan Ben Omar, coordinateur provincial du RNI auprès de la préfecture d’Ain Sebaa-Hay Mohammadi, considère que «le choix de Mohamed Chafik Benkirane au poste de dixième vice-président de la présidente du Conseil de la Ville de Casablanca est une décision du parti. Une décision qui sera soutenue par l’ensemble des élus RNIstes, comme il est d’usage lors de toutes les décisions prises par le RNI. Autrement dit, tout ce qui est colporté comme tensions et colère au sein du parti n’est que racontars et parasitages».

Selon Al Ahdath Al Maghribia, les membres du PAM au Conseil de la Ville s’opposent radicalement à leurs alliés du RNI sur cette question précise.

Hier soir, mardi 3 octobre, ils ont eu une réunion qualifiée de «houleuse», qui a duré plus de cinq heures, au cours de laquelle ils ont discuté des différents points à l’ordre du jour de la session d’octobre du Conseil de la Ville.

Les membres du PAM qui y siègent veulent que la discussion au cours de cette session relative à l’élection d’un dixième vice-président ne figure pas à l’ordre du jour, et qu’elle dépende du fait que l’ensemble des points en suspens dans tous les arrondissements de Casablanca, dirigés par différents membres de la coalition, soient réglés.

Parmi ces arrondissements, celui, particulièrement problématique, de Sidi Belyout: ses propositions de dépenses budgétaires avaient été rejetées lors de la session ordinaire de septembre 2023.

Quant aux membres de l’Istiqlal au Conseil de la Ville, ceux-ci appellent l’ensemble des membres de cette coalition à débuter une initiation concrète du programme de travail collectif qui avait été adopté par tous.

Les Istiqlaliens considèrent aussi que les objectifs de cette coalition ne doivent pas se limiter au seul Conseil de la Ville de Casablanca, mais doivent aussi inclure ses 16 arrondissements, en réussissant à dépasser les multiples tentations d’un certain clanisme partisan étroit, et en faisant prévaloir, avant tout, l’intérêt du citoyen, sans oublier une nécessaire politique de proximité.