Comment le régime d’Alger tente de torpiller le rôle régional stabilisateur du Maroc, mais «échoue» à le faire

Lors d'un exercice militaire de l'armée algérienne supervisé par Saïd Chengriha, chef de l'ANP.

Lors d'un exercice de l'armée algérienne, supervisé par le général Saïd Chengriha, chef d'état-major de l'ANP.

Dans un monde en mutation et une région où bien des cartes sont rebattues, «The Times of India», quotidien le plus important du pays, revient dans les détails sur les manœuvres déstabilisatrices du régime d’Alger qui, sur fond de «reliquats de l’histoire» et de «rivalité» déplacée, tente de saborder les efforts de paix menés par le Maroc. «Un plan qui échoue», assène ce média de référence. Lecture.

Le 30/01/2025 à 11h54

L’analyse nous vient de loin et elle a, justement, le mérite de la distance. Il en faut pour mieux comprendre le rôle stabilisateur que joue désormais le Maroc à l’échelle de toute sa région, et par extension en Afrique. Comme il en faut pour percer le jeu malsain auquel se livre le régime d’Alger, dont la seule (et vaine) obsession est de torpiller les initiatives du Royaume. C’est l’exercice auquel s’est livré le quotidien The Times of India, média de référence et journal le plus important du pays.

Dans une analyse dédiée, intitulée «Un nouveau front africain? Comment la sortie de la Russie de la Syrie impacte-t-elle la Libye et fait du Maroc un acteur clé pour l’Europe», le quotidien n’y va pas par quatre chemins. Pour Rudroneel Ghosh, son auteur, l’Algérie s’est donné pour rôle de nuire à toute la région, dans le simple et unique objectif d’exister.

À elle seule, l’affaire du Sahara cristallise toute la philosophie du régime d’Alger. Ainsi, pour se faire une place sur l’échiquier régional, Alger ne réfléchit pas pour construire, mais contre tous les efforts d’union et de prospérité partagée qu’incarne le Maroc.

Un conflit «artificiel», «bagage abandonné de l’histoire»

Outre son soutien indéfectible aux séparatistes du Polisario, Alger tente de contrecarrer les efforts du Maroc visant à promouvoir le plan d’autonomie comme solution crédible et réaliste au différend autour du Sahara marocain. Un conflit qualifié par le quotidien d’«artificiel» et de «bagage abandonné de l’histoire», reflétant par là la position de l’État indien.

L’analyse souligne tant l’appui international au plan d’autonomie, largement reconnu, notamment par les États-Unis et plusieurs pays européens, que les sabotages à l’algérienne. Au point que «l’Algérie a imposé des restrictions commerciales à ses partenaires européens, notamment l’Espagne et la France, en raison de leur soutien explicite à la position marocaine sur le Sahara». Un suicide qui s’explique notamment par la peur de voir son poids, qui rétrécit comme peau de chagrin, anéanti.

«L’Algérie s’oppose à ce soutien international au Maroc, car elle considère Rabat comme un rival régional. Elle utilise le Polisario pour tenter de réduire le lien du Maroc avec l’Afrique continentale à travers le Sahara marocain», lit-on. Néanmoins, «le plan échoue». «Maintenant que Trump est de retour à la Maison Blanche, cette position (en faveur du Maroc) ne fera que se consolider», tranche l’auteur de l’article.

Le Maroc, partenaire de «tous ceux qui aspirent à la stabilité»

Pendant ce temps, le Maroc est un pilier de stabilité et un acteur clé pour l’Europe face aux dynamiques complexes et aux bouleversements géopolitiques en Méditerranée et en Afrique du Nord. Champion de la coopération Sud-Sud et du développement en Afrique, le Royaume s’efforce notamment à convaincre les factions rivales libyennes de parvenir à un accord politique commun, afin de rétablir la stabilité dans ce pays ravagé par la guerre, et ce, depuis le début de la guerre civile.

En outre, le Maroc continue de promouvoir des projets structurants d’envergure, tels que le gazoduc transafricain reliant le Nigeria à l’Europe via le Royaume. «Ce projet est essentiel pour la sécurité énergétique européenne et africaine», lit-on encore. De même, l’initiative royale qui vise à donner aux pays sahéliens un accès à l’océan Atlantique est tout aussi vitale pour le développement de la région.

Conclusion: «Le Maroc s’impose comme un acteur stratégique crucial à mesure que les répercussions de la guerre en Ukraine commencent à affecter l’Afrique. Renforcer les partenariats avec le Maroc dans cette situation sera essentiel pour l’Europe et pour tous ceux qui aspirent à la stabilité

La grande inconnue de cette configuration reste l’attitude à venir de la Russie, soutient Rudroneel Ghosh, qui examine les conséquences géopolitiques de la chute du régime syrien de Bachar al-Assad, un allié historique de Moscou. La Russie a commencé à évacuer ses bases militaires en Syrie, dont les équipements et le personnel seraient redéployés en Libye, où Moscou soutient depuis des années le général Khalifa Haftar, à l’est du pays, affirme l’auteur de l’article.

«La Libye, déjà marquée par une guerre civile prolongée et par l’instabilité politique, risque de devenir un nouveau front géopolitique entre la Russie et l’OTAN», écrit-on. Un renforcement de la présence russe, associé à un soutien algérien dans cette région, pourrait compliquer les efforts du Maroc pour instaurer la paix et la coopération régionale, estime l’auteur. Encore faut-il que, même en matière de déstabilisation, l’Algérie soit un acteur et un allié fiable.

Par Tarik Qattab
Le 30/01/2025 à 11h54

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