Le nombre de femmes qui vont accéder à la Chambre des conseillers n’a pas évolué par rapport à la législation précédente, qui comptait 15 femmes sur les 120 membres composant cette institution. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du jeudi 7 octobre, que le RNI, qui a glané 27 sièges, ne sera représenté que par 3 femmes dans cette Chambre. Autant dire que le principe de la parité hommes-femmes sera le grand défi à relever à la Chambre des conseillers, qui a toujours été dominée par les hommes.
Il semble que les composantes politiques, syndicales et professionnelles n’ont pas la volonté politique de permettre aux femmes de décrocher des sièges au sein de cette Chambre. Une mentalité qui perdure malgré l’adoption de lois électorales qui veulent renforcer, clairement, la représentativité des femmes dans l’ensemble des conseils élus. Ce qui a fortement contribué à encourager les femmes à s’engager, avec conviction, sur la scène politique. Mais rien ne reflète une nouvelle vague ou une nouvelle culture investissant, électoralement, dans les élites féminines.
Le quotidien Assabah rapporte que les difficultés d’accès des femmes à la Chambre des conseillers résident dans les critères et les règles juridiques adoptés dans l’élection des membres de cette institution. Pourtant, le législateur a tablé sur une autre formule pour intégrer les femmes en stipulant que toute liste de candidatures ne doit pas contenir deux noms successifs du même sexe. Il est vrai que cette formule vise à assurer la parité entre les deux genres, mais il existe d’autres facteurs qui empêchent cet objectif d’être atteint.
Autant dire qu’une bonne représentativité de la femme à la Chambre des conseillers passe par son parrainage comme tête de liste dans les élections. Ainsi, les observateurs politiques estiment que les chances pour les femmes d’accéder en force à cette institution demeurent tributaires de la volonté des partis politiques.