Mais quelle mouche a encore piqué Redouane Benabdeslam? Le prédicateur tétouanais, converti au monde des réseaux sociaux, s’est permis de porter atteinte à l’école marocaine, la qualifiant de maison close, allant même jusqu’à inciter les parents à ne pas y inscrire leurs enfants. Fort heureusement, la réaction du ministère de l’Education, du préscolaire et des sports ne s’est pas fait attendre. Dans sa livraison du 12 novembre, Al Ahdath Al Maghribia rapporte que le département dirigé par Chakib Benmoussa a porté plainte contre le prédicateur controversé.
Tout a commencé lorsque Redouane Benabdeslam a reçu une question sur son compte Instagram, portant sur un père qui refuse d’inscrire ses enfants à l’école, privilégiant l’école coranique. La réponse du cheikh virtuel est à l’image de ses prédications: “Oui, il en a le droit. Et en plus, je suis d’accord avec lui à 100%. Avant, l’école était un lieu d’éducation et d’enseignement. Mais aujourd’hui, cet endroit est devenu la source même de la débauche et de l’ignorance. Il suffit de se pointer devant une école ou un lycée pour constater qu’ils sont devenus des maisons closes".
Redouane Benabdeslam ne s’est pas arrêté là. “La majorité des filles sortent dénudées, les garçons ont des comportements de clochards”, écrit-il sur son compte Instagram, toujours en réponse à la même question. Et d’insister: “Je dis bien la majorité pour qu’aucun arriéré ne vienne philosopher (sic)”. Une réponse, en guise de prédication, qui n’est pas passée inaperçue auprès de ses followers, 1,5 million de personnes sur Instagram.
Selon Al Ahdath Al Maghribia, le prédicateur tétouanais s’est retrouvé dans le collimateur de nombreux internautes. Ces derniers accusent le cheikh de porter atteinte à l’école publique en la qualifiant de maison close ou encore de lieu de débauche. “Est-ce qu’on a besoin de ces créations? Est-ce qu’il y a quelqu’un parmi nous qui écoute et suit les fatwas de ce prétendu-fquih?”, s’est interrogé un internaute cité par le quotidien. Un autre renchérit : “Daech a encore des fidèles non-armés parmi nous”.