Les conclusions d'un avis du Conseil économique, social et environnemental (CESE), intitulé «Renforcer le lien intergénérationnel entre les MDM et le Maroc, les chances et les défis», réalisé sur la base d’une enquête menée auprès de 5.000 Marocains expatriés, viennent d’être présentées à Rabat par le président du CESE, Ahmed Réda Chami.
Cette enquête a révélé «une faiblesse au niveau de la coordination entre les institutions chargées des affaires MRE pour la mise en œuvre des politiques publiques et des dispositifs dédiés aux Marocains du Monde (MDM)». De plus, «la multitude des intervenants dans ce circuit et le manque de suivi et d’évaluation des stratégies dédiées aux MDM ont conduit à la déperdition du temps de la réforme», rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 24 et 25 décembre.
Sur la base de ce constat, le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) préconise d'«attribuer la mission et la responsabilité de la conception et de la mise en œuvre de la stratégie dédiée aux MDM à un ministre délégué auprès du ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger». Ce ministre délégué sera donc chargé des affaires des MDM pour assurer «une gouvernance rénovée des politiques publiques et des dispositifs dédiés aux Marocains du Monde (MDM)».
Pour concrétiser la nouvelle politique de réformes, le président du CESE a recommandé d’«ériger la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger en établissement public stratégique qui constituera l’opérateur et le bras opérationnel pour le déploiement de la stratégie MDM». Il a également appelé à «la création d'une haute commission, présidée par le chef du gouvernement et composée du ministre délégué chargé des MDM et d’autres départements ministériels, pour assurer les missions d’arbitrage et de suivi des stratégies dédiées aux MDM».
L’enquête du CESE, poursuit le quotidien, a montré que «93% des répondants ont qualifié leurs liens avec le Maroc de forts ou à renforcer». Dans ce cadre, les MRE interrogés affirment qu’«ils sont fiers de la monarchie, de l’histoire millénaire de leur pays, des progrès réalisés, des valeurs sociétales du Royaume, de sa diversité culturelle et du développement qu’il a connu au cours des vingt dernières années».