Le Conseil de la ville de Casablanca ouvre le dossier des plans d’aménagement. Au moins quatre sur 16 prévus devraient être discutés et certainement adoptés lors d’une session prévue le 23 août courant. L’information est rapportée par Assabah dans son édition du lundi 15 août.
D’après le journal, les élus de la métropole ont reçu il y a quelques jours une grande quantité de documents relatifs à ces plans, avec au total plus de 260 pages incluant des articles réglementaires et des dispositions techniques et financières , toutes rédigées en français et qui nécessitent plusieurs mois pour être étudiées dans le moindre détail. Ils n’auront donc pas ce privilège puisqu’ils devront se prononcer dessus lors d’une session qui se tient dans une dizaine de jours.
Assabah, rapporte que la commission d’urbanisme et d’aménagement du territoire s’apprête à entamer les premières réunions pour discuter de ces documents en prévision de ladite session. Le quotidien ne manque pas de souligner que cela aura lieu dans un contexte marqué par l’absence de plusieurs élus en raison de la période des vacances annuelles, ce qui n’est certainement pas idéal pour un sujet aussi important. D’autant plus que plusieurs fonctionnaires de la ville qui ont travaillé sur ces documents sont également en vacances, ce qui ne permet pas la tenue des traditionnelles présentations durant lesquelles les élus peuvent solliciter plus d’explications sur d’éventuelles dispositions pas suffisamment explicites.
Si cela doit témoigner d’une chose, c’est que le Conseil de la ville semble engagé dans une course contre la montre afin de faire adopter les quatre premiers plans d’aménagement sur une série de 16 prévus. Cela est prouvé également par le fait que la session convoquée pour adopter ces textes est une session extraordinaire, et ce genre de sessions est généralement réservé à des sujets urgents.
De quoi pousser plusieurs élus à se poser la question sur les vraies raisons qui motivent toute cette précipitation, surtout que les plans d’aménagement sont généralement des documents sensibles qui impactent le développement global de la ville, que ce soit sur le volet économique, urbain, social ou même environnemental. Au regard de leur importance, ajoute Assabah, plusieurs élus se sont prononcés contre la précipitation dans l’élaboration et l’adoption de ces plans qui vont encadrer le développement des zones concernées pour une période d’au moins 10 ans.