Le ministère de l'Intérieur s'apprête à lancer une opération d'audit des comptes du Conseil de la ville de Casablanca, notamment en ce qui concerne le volet portant sur la gestion déléguée des déchets. L'information fait la Une de Annass dans son édition de ce mardi 26 novembre. Selon le quotidien, cette mission, confiée à l'inspection générale de l'Intérieur, est "la plus grosse opération de contrôle qu'a jamais connue la ville de Casablanca".
Jeudi dernier, précise le quotidien arabophone, Mohamed Sajid, maire de la Ville de Casablanca, a été convié à une réunion au département de l'Intérieur au cours de laquelle plusieurs dossiers chauds ont été évoqués. Parmi eux, celui de la gestion des déchets, dont le budget a triplé au cours des dix dernières années. On apprend ainsi que l'enveloppe annuelle est passée de 240 millions de DH à 520 millions de DH, avance le journal. Et de préciser : "Casablanca continue pourtant de crouler sous les détritus".
Opération ville propre
Assabah croit savoir que "le projet des cahiers des charges relatifs à la gestion déléguée des déchets solides est revenu à la case départ après l'intervention du ministère de l'Intérieur". Le département de Mohamed Hassad aurait, par le biais de la direction des collectivités locales, précise le journal, donné de nouvelles consignes concernant ledit projet et apporté quelques éclaircissements concernant certains points d'ombre. Du coup, "la direction a même chargé une équipe d'assurer le suivi et la gestion des prochaines étapes de ce projet" considéré comme majeur pour la cité "blanche". La commission en question aura donc pour principale mission de coordonner le travail des différents intervenants, notamment les élus locaux et les responsables auprès des administrations urbaines, poursuit Assabah.A en croire le journal, une source proche du dossier aurait également confié que "le ministère de l'Intérieur tient à suivre de près le dossier afin d'éviter que celui-ci ne prenne une tournure politicienne, ou ne profite à de quelconques intérêts". Une prise en main qui intervient au moment où les contrats signés en 2004 avec les trois entreprises déléguées par la ville de Casablanca prendront fin en avril prochain. Les premiers effets du discours royal, prononcé à l'occasion de l'ouverture de la session d'automne du Parlement, dans lequel le roi Mohammed VI a vivement critiqué le déficit de gouvernance dont souffre Casablanca, commencent à se faire sentir. Le duo de choc Mohamed Hassad-Khalid Safir (wali de Casablanca) est bien décidé à rendre à la métropole le statut qu'elle mérite à commencer par la propreté.