Un bras de fer juridique a opposé, lundi dernier, le chef du groupe parlementaire du Parti de la justice et du développement (PJD) à la Chambre des représentants et celui du Parti authenticité et modernité (PAM) au sein de la Chambre des conseillers.
Ainsi, Assabah, dans sa livraison de ce mercredi 7 février, nous informe qu’au cours de la séance des questions orales de lundi dernier au Parlement, le PJD a exigé que toute proposition de loi émanant d’un parlementaire soit d’abord examinée par les députés, puis les conseillers. Le parti islamiste conteste ainsi la non-constitutionnalité de la proposition de loi présentée par les conseillers du PAM en vue de sauver la caisse de retraite des parlementaires.
Joignant l’acte à la parole, le groupe parlementaire du PJD aurait déposé ce mardi, selon Al Ahdath Al Maghribia du 7 février, une proposition de loi auprès du bureau de la Chambre des représentants, proposition détaillant les modalités de mise en liquidation de ladite caisse des retraites. Le PJD campe ainsi sur ses positions arguant qu’en aucun cas les finances de l’Etat ne doivent servir à renflouer la caisse des retraites des parlementaires.
Cette proposition intervient à contre-courant des efforts du président de la Chambre des députés, Habib El Malki, dont le parti (l’USFP) soutient le sauvetage de la caisse, ainsi que la majorité du bureau de la Chambre des représentants qui ont exhorté les chefs des groupes parlementaires à travailler main dans la main pour s’accorder sur un texte consensuel. Cette proposition de la dernière chance sera discutée ce mercredi, et au cas où un consensus se dégagerait un texte sera voté avant la fin de la présente session parlementaire, sinon il risque d’être renvoyé aux calendes grecques. En attendant, les retraites des parlementaires ne sont plus versées depuis octobre dernier.