Le circuit économique marocain est ouvert aux produits issus des pays auxquels le Royaume est lié par des accords de libre-échange (plus de 55) mais également les marchandises provenant de pays non signataires de ces accords, ce qui n’empêche pas les autorités nationales d’appliquer la loi pour contrecarrer la déferlante de produits étrangers. C’est en ces termes que s’est exprimé Mohamed Boussaid, ministre de l’Economie et des finances, lors d’un point de presse organisé vendredi à Rabat, en évoquant les dernières mesures gouvernementales concernant les produits turcs, comme le rapporte Assabah dans son édition du week-end des 27 et 28 janvier.
Selon la publication, le ministre a également affirmé que l’interdiction du prêt-à-porter turc, de bonne qualité et qui se vend à des prix raisonnables, est loin d’être une décision politique. Il a expliqué que le Maroc a fait part de sa décision à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et informé ses partenaires turcs de la nécessité de respecter le seuil fixé à ses exportations en la matière vers le Maroc. Une démarche qui a fait suite aux protestations des textiliens marocains qui se plaignaient d’une concurrence déloyale.
Au sujet de sa tournée avec le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, dans les pays du Golfe, Assabah précise que Boussaid a déclaré que les bonnes relations qu’entretient le roi Mohammed VI avec les chefs d’Etat du Golfe ont permis au Royaume de bénéficier d’un don destiné à des projets de développement.
S'agissant des banques qui ont fait de la spéculation financière en achetant 44 milliards de dirhams de devises avant le début de la flexibilité du dirham, Boussaid a indiqué que l’Office des changes avait ouvert une enquête. Il a souligné au passage qu’il n’y avait pas eu de dévaluation globale du dirham mais bien une libéralisation progressive..