Benkirane s'éclate devant le Conseil national du PJD

Brahim Taougar/360

Les membres du Conseil national du PJD n'ont pas perdu leur temps, samedi, à l'ouverture de la session ordinaire. Ils ont écouté religieusement le long discours de leur chef Abdelilah Benkirane qui a détendu l'atmosphère en ponctuant son intervention de phrases improvisées. En voici quelques-unes.

Le 28/12/2013 à 18h52

"Je passe, ce dimanche, sur France 24. Une fois le tournage terminé, la journaliste me prie de répéter l'enregistrement. J'ai répondu oui, en lui précisant qu'il n'y avait pas de problème pour qu'elle répète sa question; la difficulté lui ai-je dit, réside dans le fait que je ne pourrai pas donner la même réponse, telle que je l'ai formulée au début".

"Notre gouvernement n'a pas encore atteint l'âge de 2 ans. Certains s'amusent à nous accorder à tort deux ans de pouvoir. Des journalistes écrivent déjà cela depuis des semaines. L'Exécutif a été nommé exactement le 3 janvier 2012".

"La baisse des prix des médicaments est irréversible. Je salue ici le travail audacieux de El Houssein Ouardi, ministre de la Santé. Il existe dans ce secteur des lobbies. Savez-vous qu'un médicament est vendu actuellement au public à 4.000 dirhams alors que son prix de revient est seulement de 200 dirhams".

"Le Raja a gagné et nous a rendus heureux. Les rajaouis ont gagné parce les perturbateurs ont été écartés. Un Rajaoui m'a affirmé que j'ai raison de dire cela. En politique, cela devrait être la même chose. On gagne".

"Quand j'ai vu dans la grande salle de la Chambre des conseillers (25 décembre), les chefs de groupe de l'opposition (PAM, USFP, Istiqlal et UC) assis côte à côte et alignés dans une même rangée, je me suis tout de suite dit que leur approche avait échoué".

"Ils ont dit qu'une fois nommé à la tête du gouvernement, j'allais m'attaquer au tourisme et que ce dernier en serait affecté. C'est le contraire qui s'est produit. Il a rapporté à l'État en 2013 quelque 50 milliards de dirhams. Marrakech a connu un taux de remplissage de 50 à 60 % en décembre. Sans compter le nouvel an".

"Le retrait de l'Istiqlal était une tentative méthodique visant à renverser le gouvernement. Malgré ce départ douloureux, nous avons besoin d'une opposition forte".

"Les prochaines élections municipales devraient être transparentes. Elles devraient être une épreuve pour tous. Quant à la régionalisation, il faut écarter ceux dont la gestion a été douteuse et inefficace. Nous restons fidèles à l'agenda des réformes prévues jusqu'en 2016. Si par malheur, nous ne pouvons pas, les citoyens sont compréhensifs et savent que nous sommes crédibles".

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 28/12/2013 à 18h52