Benkirane: «Pas de gouvernement sans le RNI»

Le360

Le chef du gouvernement désigné Abdelillah Benkirane a exprimé "le grand intérêt et la préférence" qu'il accorde à la participation du Rassemblement national des indépendants (RNI) dans sa prochaine coalition assurant qu'il n'y a "pas de blocage" dans le processus de négociations.

Le 23/11/2016 à 10h25

Lors d'une rencontre avec Le360 ce mardi 22 novembre, M. Bekirane a dit beaucoup de bien du RNI en qualifiant de "bonnes" ses relations avec Aziz Akhannouch, nouveau président du RNI qu'il a récemment rencontré -et ce, pour la deuxième fois- à Marrakech, en marge de la COP22.

Abdelilah Benkirane a répété à maintes reprises qu'il souhaitait la participation du parti de la Colombe dans le futur gouvernement mettant en valeur les compétences et l'expertise dont jouit cette formation politique en matière de gestion de départements ministériels comme l'industrie et l’'agriculture.

"Les cadres du RNI ont la confiance" de tout monde et "savent travailler avec aisance avec les institutions de l'Etat".

Pour le SG du PJD, seul le RNI possède "ce creuset de cadres et d'experts". Cadres et experts qui ont su rapporter à l'Etat plus de deux milliards de dollars en attirant de gros investisseurs comme Boeing, Peugeot et d’autres encore, souligne Abdelilah Benkirane.

Pour le Chef du gouvernement désigné, l'important "c'est de travailler main dans la main et ce, pour l'intérêt du pays".

Quant aux commentaires qui lui attribuent une rigidité dans les négociations, il affirme qu'il est "venu pour coopérer».

«Je suis un des hommes les plus souples dans le monde mais quand je donne ma parole à quelqu'un, je ne reviens jamais sur mes engagements", explique-t-il, faisant allusion à l'Istiqlal qu'il ne veut pas lâcher lors de la composition de sa majorité. Le PJD n'oublie certes pas que Hamid Chabat, secrétaire général du parti de la Balance, a causé du tort par le passé à Benkirane, mais celui-ci lui a pardonné après le «repentir» des istiqlaliens.

Benkirane a défendu son choix de l'Istiqlal par le fait qu'il a longuement attendu que le RNI complète ses structures après la démission de Salaheddine Mezouar. Benkirane dit ne pas pouvoir lâcher Chabat.

Lors de cette rencontre avec Le360, le Chef du gouvernement désigné a indiqué que la reprise des négociations aurait lieu après le retour de Aziz Akhannouch qui accompagne le souverain dans la deuxième étape de son périple africain.

Cette reprise, il la fera dans un état d'esprit "serein". Quant à la question de la répartition des postes ministériels et celle de la désignation du parti politique qui présidera la Chambre des représentants, elles ne poseront pas de problèmes, de l'avis de Benkirane qui semble avoir déjà trouvé la "formule pour gérer la répartition des portefeuilles".

Il conclut en affirmant qu'il n'y a pas de blocage même s'il a renoncé à envisager une coalition avec l’USFP et le MP, donnant toute sa préférence au RNI.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 23/11/2016 à 10h25