La Fédération démocratique du travail (FDT, gauche) qui est l'origine de la saisine du Conseil économique, social et environnemental (CESE) au sujet du projet de loi relatif aux banques islamiques, ne lâche pas prise. Après les observations et propositions émises, le 28 août, par le CESE, la FDT a estimé, ce dimanche, que le chef du gouvernement tentait d'exploiter cette loi à des fins de propagandes électorales. "A travers cette loi, Benkirane est parti en campagne électorale avant terme", a ainsi déclaré à Le360 Abdelmalek Afriat, membre du groupe socialiste à la Chambre des conseillers. "Avec ce projet, la vision du PJD et du chef du gouvernement n'est pas claire pour le moment. Après l'avis du CESE, nous allons faire une étude comparative entre le texte de loi et les propositions, puis nous recommanderons des amendements", a-t-il affirmé en reconnaissant que les avis du CESE ne sont pas contraignants. "Les avis de ce conseil sont consultatifs uniquement", a précisé Abdelmalek Afriat.
L'Istiqlal débrieffe
Pour l'Istiqal, le projet de loi sur les banques islamiques et le dernier avis du CESE seront soumis à discussion lors d'une prochaine réunion du comité exécutif du parti. "L'Istiqlal donnera prochainement sa position sur cette loi", a déclaré Noureddine Moudiane, président du groupe istiqlalien de l'Unité et de l'égalitarisme à la Chambre des députés. "La consultation du CESE est un droit constitutionnel. Le gouvernement a probablement ignoré les échanges de point de vue sur ce projet. Maintenant, le CESE est aussi un bon cadre de débat et de consultation afin d'enrichir cette loi", a ajouté Noureddine Moudiane en rappelant lui aussi que les avis du CESE sont uniquement "consultatifs". Ce projet de loi relatif aux banques islamiques a déjà été voté par la Chambre des représentants.