Au PAM, la nouvelle direction tripartite a commencé à changer la composition des instances du parti. En premier lieu, celle des membres du bureau politique, dont la reconfiguration à venir devrait différer, et qui sera actée lors de la première réunion du Conseil national du parti, prochainement prévue.
Selon Assabah de ce mercredi 21 février 2024, la structuration et les profils souhaités pour former le nouveau bureau politique viennent d’être définis par la direction collégiale du PAM, dirigée par Fatima-Zahra Mansouri, qui a été contrainte d’opérer ces changements dans un contexte complexe.
Des soupçons de corruption ou de mauvaise gouvernance pèsent en effet sur certains de ses proches alliés, qui ne sont donc pas éligibles à la nouvelle configuration du bureau politique du PAM, dont les leaders souhaitent ouvertement «nettoyer» les rangs.
Pour Assabah, l’un des défis majeurs rencontrés par le triumvirat qui dirige le parti, en ce qui concerne la sélection des membres qui siégeront dans le nouveau bureau politique, est aussi le fait qu’il leur faut éviter de proposer des profils déjà détenteurs de multiples responsabilités (qu’ils soient élus dans différentes instances, ou à cause d’autres fonctions qu’ils ont à assumer).
En conséquence, selon le quotidien, la nouvelle composition du bureau politique du PAM pourrait permettre de mettre en valeur de nouveaux profils, à même de défendre les idées de ce parti de la coalition gouvernementale.
Le quotidien le confirme par ailleurs, en évoquant un autre souhait de la direction du PAM: instaurer un modèle de gestion novateur, construit autour d’une nouvelle génération de partisans, dont la majorité serait composée de jeunes.
La nouvelle composition du bureau politique du parti devrait aussi prendre en considération le respect de certaines diversités, dont celle du genre, ce qui permettra d’opérer une rupture avec de vieux usages, bien connus dans les partis politiques.
Ces annonces font suite à l’organisation, par la nouvelle direction collégiale du PAM en ce début de semaine, d’une première réunion du bureau politique, suite au congrès national du parti, organisé dernièrement à Rabat.
Dans les rangs de cette instance, le PAM peut déjà compter des membres dont les qualités sont reconnues. Il a aussi été question, lors de cette réunion, de discuter de la recomposition du bureau politique et d’autres membres qui pourraient potentiellement y siéger.
Leur nombre, affirme Assabah, pourrait même être revu à la baisse, ce qui ne serait pas une surprise, car cette tendance avait déjà été lancée lors du dernier congrès.
Au cours de cette réunion des militants du parti, le nombre des membres du Conseil national du parti avait été réduit d’un tiers, ce qui les porte désormais à 400, au lieu de 650 membres, auparavant.
Selon l’un des dirigeants du PAM, interrogé par Assabah, certaines décisions, qui «ne vont certainement pas plaire à tout le monde», devraient être prises par la direction collégiale, dans le but d’«assainir» le parti, et d’y instaurer «plus de déontologie».
Ces décisions sont une conséquences des dernières orientations royales, appelant à ce que les acteurs politiques fassent preuve d’un meilleur sens de la moralisation de la vie publique.
Concernant la participation du PAM à la coalition gouvernementale, Assabah relaie une réponse à ce propos de Fatima-Zahra Mansouri, qui a préféré renvoyer cette décision aux membres du Conseil national du parti.
Ministre de l’Aménagement du Territoire National, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville et maire de Marrakech, la leader du triumvirat qui dirige actuellement le PAM a expliqué que cette décision ne relevait pas des prérogatives de cette direction collégiale.
À ce propos, le quotidien a précisé que depuis l’organisation du dernier congrès, de nombreux militants appellent à une sortie du PAM du gouvernement, et donc de l’actuelle majorité.