Les terroristes qui ont commis les attentats de Bruxelles, mardi 22 mars, ne représentent qu’une partie d’une armée de près de 80 jihadistes que dirigeait Abdelhamid Abaaoud, tué dans les attentats du 13 novembre à Paris. C’est ce que rapporte le journal Akhbar Al Yaoum, dans son édition du jeudi 24 mars, en citant le quotidien espagnol La Razon, réputé proche des services de renseignement de ce pays.
Abdelhamid Abaaoud, qui se déplaçait librement et facilement entre la Syrie et différentes capitales européennes, dont Bruxelles, avait divisé ce bataillon de jihadistes en plusieurs cellules réduites composées chacune de cinq à dix membres. Selon le journal, qui cite des sources des services de renseignement, les terroristes Salah Abdeslam, arrêté par la police belge, ainsi que Najim Laachraoui, identifié comme l’un des kamikazes des attentats de Bruxelles, et Mohamed Abrini, tous deux activement recherchés par les services de sécurité européens, étaient à la tête de certaines de ces cellules.
Par ailleurs, des sites d’information affirment que les services de sécurité belges ont transmis à certains de leurs homologues européens une liste de personnes suspectées d’être impliquées directement ou indirectement dans les attentats terroristes du 22 mars. Les services de sécurité marocains ont également été contactés, en ce sens, dans le cadre d’un accord quadripartite qui lie le Maroc à la France, la Belgique et l’Espagne.
De plus, précise la même source, des politiques et des experts en sécurité européens ont fait allusion à la faible coopération des services de sécurité belges avec les autres pays dans la lutte contre le terrorisme. Ils confirment, en même temps, le rôle fondamental des services de sécurité marocains dans la traque des terroristes, depuis que le journal américain Washington Post a divulgué les origines marocaines du principal suspect des attentats de Bruxelles, Najim Laachraoui.
Dans le même contexte, le chef de la diplomatie espagnole, José Manuel Garcia-Margallo, a mis l’accent sur «la coopération et la coordination sécuritaires entre le Maroc, l’Espagne et la France dans le domaine de la lutte contre le terrorisme», sans citer la Belgique qui, pourtant, fait également partie de l’accord quadripartite portant notamment sur l’échange du renseignement sur les jihadistes.