Attentat terroriste d’Es-Smara: le Royaume du Maroc se réserve un droit de riposte

Inhumation à Sidi Yahia d'El Gharb d'un Marocain, décédé au cours d'attentats à Es-Smara, dans la nuit du samedi au dimanche 29 octobre 2023.

Revue de presseSuite à l’attentat terroriste perpétré à Es-Smara, le Royaume du Maroc considère que le fait de menacer son territoire par des actes terroristes ne restera pas impuni, et se réserve un droit de riposte. Une revue de presse d’extraits d’un article d’opinion, publié par Al Ahdath Al Maghribia.

Le 05/11/2023 à 19h18

L’attentat terroriste perpétré dans la nuit du samedi 28 au dimanche 29 octobre 2023 dans un quartier d’Es-Smara, qui a fait un mort et trois blessés ne restera pas impuni.

Le Royaume du Maroc considère que le fait de menacer son territoire par des actes terroristes ne restera pas impuni, écrit Al Ahdath Al Maghribia de ce lundi 6 novembre 2023.

Jusqu’à présent, le Royaume du Maroc n’a pas encore «porté d’accusations officielles contre une quelconque partie, car il ne veut pas devancer les résultats de l’enquête judiciaire en cours», explique le quotidien.

C’est pour cette raison que le Royaume s’abstient d’user «de son droit de légitime défense», malgré «des harcèlements et des provocations» qu’il «subit à chaque approche de la réunion annuelle du conseil de sécurité sur le Sahara marocain», détaille Al Ahdath Al Maghribia.

Mais «la connaissance par le Royaume du Maroc des plans du Polisario et de ses commanditaires algériens le pousse à ne pas riposter à ces graves provocations», qui visent, selon le quotidien, «à faire pression sur le Conseil de sécurité, à la veille de l’adoption de la résolution sur le prolongement du mandat de la Minurso».

Le Royaume du Maroc, explique encore le quotidien, «a toujours fait montre de retenue», d’abord «par souci de préserver la paix» et aussi «pour appliquer strictement la loi».

«La meilleure preuve de cet attachement au droit international demeure le déferrement du dossier de cet attentat devant le Parquet, pour ouvrir une enquête, conformément aux dispositions légales en vigueur», écrit également Al Ahdath Al Maghribia.

L’ensemble des indices collationnés par les forces de l’ordre «pointent du doigt les milices du Polisario», selon Al Ahdath Al Maghribia, lesquelles «ont franchement admis être les auteurs de cet attentat terroriste», «dans un communiqué publié par l’agence de presse sahraouie», assure le quotidien.

Cette «reconnaissance» est, «en soi, une condamnation du front», sachant que «la règle juridique indique que l’aveu est la reine des preuves», explique aussi Al Ahdath Al Maghribia.

Plus encore, «le représentant du Polisario a repris à son compte le contenu de ce communiqué devant la presse, dans l’enceinte de l’ONU», au prétexte que «son mouvement était engagé» dans une «lutte armée de libération du territoire», écrit le quotidien.

Autre indice, qui vient s’ajouter à cette reconnaissance formelle de cette attaque terroriste, selon Al Ahdath Al Maghribia: «des dizaines d’articles publiés par la presse internationale, attribuant cet attentat terroriste au front Polisario, sans que la direction des séparatistes n’aie réagi pour démentir ces informations».

Si les indices précédents «imputent la responsabilité de cet attentat terroriste au Polisario», l’enquête que mène «la brigade d’investigation criminelle va présenter à la justice des éléments qui prouvent l’identité de l’entité qui a ciblé des citoyens innocents».

Le Royaume du Maroc aura ensuite «toute latitude» à même d’«employer tous les moyens appropriés», pour «neutraliser les auteurs de cet attentat terroriste», écrit Al Ahdath Al Maghribia.

Par Hassan Benadad
Le 05/11/2023 à 19h18