Le Conseil de la ville de Salé, dirigé par le parti de la Justice et du développement, n’a pas réussi, pour la deuxième année consécutive, à confectionner un projet de budget conforme aux dispositions des lois en vigueur et prenant en compte la situation générale des recettes et des dépenses. En effet, les autorités locales de la ville viennent de rejeter le projet de budget pour l’année 2021, pourtant approuvé par le Conseil de la mairie lors de sa dernière session.
Selon le quotidien Al Akhbar, qui rapporte l’information dans son édition du jeudi 10 décembre, le gouverneur de la préfecture de Salé n’a pas validé le projet de budget de la mairie en raison de l’insuffisance des recettes et des dysfonctionnements qui émaillent les procédures de recouvrement. Ces défaillances au niveau du recouvrement ont privé la commune de recettes importantes, font remarquer les sources du quotidien. Ce qui a eu des répercussions négatives sur le fonctionnement des différents circuits de la mairie et de la gouvernance locale. Du coup, le déficit budgétaire s’est nettement aggravé pour la troisième année consécutive. Et le remboursement des crédits contractés par la commune ont complété le reste, ajoutent les sources du quotidien, à tel point que, cette année, la mairie n’a pu contribuer aux dépenses occasionnées par la lutte contre l’épidémie du nouveau coronavirus.
Pour s’en sortir, indiquent les sources du quotidien, le maire a fait appel aux présidents des cinq arrondissements composant le Conseil de la ville. Ces dysfonctionnements qui ponctuent la gestion de la chose locale ont eu des répercussions sur la connexion de la commune au système de paiement local de la trésorerie provinciale de Salé et sur les investissements dans la ville. S’ajoute à cela la lourdeur de la facture des jugements rendus contre la mairie, à cause des défaillances au niveau de la gestion.
Enfin, rappelle le quotidien, si le projet de budget venait à être refusé par la tutelle, les dispositions de la loi organique relative aux communes accorderont au gouverneur le pouvoir de confectionner un autre budget et de le mettre en œuvre.
Par ce refus de budget, la mairie de Salé emboîte ainsi le pas au Conseil de la ville de Rabat, tous deux gérés par le parti de la Justice et du développement.