Le parquet général antiterroriste près la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Salé vient de fixer les chefs d’accusation retenus contre sept jeunes, récemment arrêtés dans différentes régions du pays, pour apologie du terrorisme.
Ces sept prévenus, dont cinq sont des militants du Parti de la Justice et du Développement, avaient clairement exalté l’assassinat de l’ambassadeur russe en Turquie, via les réseaux sociaux.
Pour cette raison, ils ont été poursuivis pour apologie du terrorisme en vertu de la loi antiterroriste, rapporte Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce jeudi 5 janvier.
Et de préciser que «leur poursuite en vertu de cette loi antiterroriste constitue un coup dur pour le Code de la presse et de l’édition». Car, explique le quotidien, réputé proche des instances dirigeantes du PJD, «le crime est lié à la publication dans ce cas de figure».
Et de rappeler que «plusieurs professionnels avaient demandé au ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, de légiférer clairement sur le fait que les affaires liées à la publication devaient être traitées en vertu du Code de la presse et de l’édition et non pas sous le coup de la loi antiterroriste».
Cependant, déplore le journal, «les faits ont montré que la loi antiterroriste est au-dessus du Code de la presse et de l’édition».
Les sept accusés ont été arrêtés par les limiers du Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ), suite à la publication, sur les réseaux sociaux, de contenus faisant clairement l’apologie de l’assassinat de l’ambassadeur russe en Turquie.
Leur arrestation était intervenue suite à la mise en garde des ministères de l’Intérieur et de la Justice, qui avaient diffusé un communiqué, affirmant que «l’apologie d’actes terroristes constitue un crime répressible et puni par la loi».