Antonio Guterres sur le Sahara: pour l’ONU, l’option du référendum, c’est fini

Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres.

Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres. . JOHN THYS / POOL / AFP

Revue de presseKiosque360. Dans son dernier rapport 2021-2022 sur le Sahara, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, n’a pas fait mention de l’option du référendum. Il a préconisé à nouveau le recherche d’une solution politique entre toutes les parties prenantes, Algérie en tête. Cet article est une revue de presse d’Al Ahdath.

Le 06/10/2022 à 21h42

Dans son édition du vendredi 7 octobre, le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia a repris les grandes lignes du rapport sur le Sahara, couvrant la période de septembre 2021 à août 2022, présenté par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres en début de semaine.

Selon Al Ahdath, rien n’a changé sur le terrain depuis une année, à part que l’Algérie continue sa fuite en avant et refuse maintenant, comme le préconise le nouvel envoyé spécial de Guterres au Sahara, de s’asseoir autour d’une table avec les autres parties, en tant que principale partie prenante dans le conflit saharien, en vue de contribuer à une solution politique de ce conflit artificiel.

Le Polisario continue à fanfaronner sur sa guerre fictive contre le Maroc, tout en se tournant vers l’Iran pour se lancer dans «une guerre aérienne» avec des armes commandées et payées par la junte algérienne, qui dilapide les avoirs du peuple algérien, laissé-pour-compte.

Ce qui est plutôt nouveau, ajoute Al Ahdath, c’est ce que Nasser Bourita a qualifié récemment d’existence d’une dynamique qualitative et quantitative dans la reconnaissance de la marocanité du Sahara et du soutien grandissant au plan marocain d’autonomie au Sahara.

Pour ce qui est du contenu du rapport de Guterres, il brosse le tableau de la situation au Sahara durant l’année écoulée, sur la base des constats sur le terrain relevés par la MINURSO, l’état des négociations politiques et de la mise en œuvre de la dernière résolution 2602 du Conseil de sécurité (octobre 2021).

Mais là où le rapport de Guterres va beaucoup déplaire, comme d’habitude, au tandem Algérie-Polisario, c’est qu’à aucun moment le secrétaire général de l’ONU n’a utilisé le terme de référendum au Sahara, ni fait référence aux anciennes résolutions de l’ONU qui le mentionnaient. D’ailleurs, ajoute, Al Ahdath, l’option du référendum au Sahara a disparu du jargon onusien depuis maintenant 22 ans.

De même, le rapport du SG de l’ONU sur le Sahara n’a pas jugé utile, faute de preuves sur le terrain, de mentionner la guerre fictive du Polisario, malgré les quelque 800 communiqués de guerre publiés quotidiennement, depuis deux ans, par l’agence de presse algérienne (APS). Aucune référence non plus aux 1001 attaques militaires contre le Maroc revendiquées cette année par les séparatistes.

Au contraire, le rapport onusien a recensé 18 opérations menées, ces douze derniers mois, par les Forces armées royales (FAR) à l’Est du mur marocain de défense en vue d’annihiler, à travers des attaques de drones militaires, les provocations du Polisario à partir de la zone tampon frontalière avec l’Algérie. La MINURSO signale d’ailleurs que le 26 juillet 2022, un haut dirigeant militaire du Polisario a été éliminé par une attaque de drone marocain dans ladite zone tampon.

Antonio Guerres, sur la foi des informations fournies par la MINURSO, a rapporté que les FAR ont régulièrement coopéré et informé la mission onusienne au Sahara de toutes les opérations qu’elles ont menées au-delà du mur de défense. Celles revendiquées par le Polisario n’ont jamais pu être confirmées par la MINURSO, qui s’est même refusée, sous des prétextes fallacieux, l’accès à des sites où le Polisario a prétendu que des civils y ont été tués par les FAR.

Ainsi si les FAR ont reçu 6.167 visites de la MINURSO en une année, le Polisario n’en a accepté que 12. Durant toutes ces visites des deux côtés du mur, explique le rapport de Guterres, aucun échange de tirs, que ce soit aux armes légères ou lourdes, n’a été constaté dans la région. Un autre démenti cinglant à la guerre fictive du Polisario.

Enfin, le rapport du SG de l’ONU a préconisé un certain nombre de recommandations et solutions en vue d’aboutir à un règlement politique du différend créé autour du Sahara, dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité, et particulièrement la résolutions 2602. Parmi ces recommandations et solutions, on ne retrouve aucune référence à l’option référendaire au Sahara.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 06/10/2022 à 21h42