Anniversaire de la Marche verte: le discours du roi Mohammed VI vu par la presse nationale

Le roi Mohammed VI, lors du discours de la Marche verte, lundi 6 novembre 2023 au Palais royal de Rabat.

Le roi Mohammed VI, lors du discours de la Marche verte, lundi 6 novembre 2023 au Palais royal de Rabat. . DR

Revue de presseLa presse nationale a abondamment commenté le discours historique prononcé par le roi Mohammed VI à l’occasion de l’anniversaire de la Marche verte. L’accent a été mis sur les messages francs adressés par le Souverain aux ennemis de l’intégrité territoriale. Cet article est tiré d’une revue de presse d’Al Akhbar, Assabah et Al Ahdath Al Maghribia.

Le 07/11/2024 à 21h32

Le discours prononcé par le roi Mohammed VI à l’occasion de l’anniversaire de la Marche verte a été abondamment commenté par la presse et sur les réseaux sociaux. Les médias ont particulièrement mis l’accent sur le message franc, direct et limpide adressé aux ennemis de l’intégrité territoriale par le Souverain.

Les quotidiens Al Akhbar, Assabah et Al Ahdath Al Maghribia ont, dans leur édition du vendredi 8 novembre, disséqué le discours royal. Abordant le volet du Sahara marocain, le quotidien Al Akhbar a indiqué que le Souverain avait mis à nu les contradictions de ceux qui réclament un référendum dans le Sahara marocain tout en refusant le recensement des personnes séquestrées dans les camps de Tindouf. Ceux-là même qui instrumentalisent la question du Sahara dans le but d’avoir un accès à l’océan Atlantique. Or, tout le monde sait que le Souverain avait lancé une initiative internationale facilitant l’accès des États du Sahel à l’océan dans le cadre de partenariats, de la coopération et de la réalisation de progrès pour tous les peuples de cette région.

Il est clair que le Roi s’adressait en premier lieu à ceux qui, depuis la récupération du Sahara, ont essayé par tous les moyens illégaux, belliqueux et cyniques de déstabiliser le Maroc. Ils se reconnaitront à coup sûr. D’ailleurs, le Souverain a été on ne peut plus explicite en réaffirmant que le Maroc refuse l’instrumentalisation par certains de la première cause nationale pour masquer leurs nombreux problèmes internes, tandis que d’autres essayent de détourner les aspects juridiques de cette question à des fins politiques étroites. Avec tous les acquis réalisés par le royaume au niveau politique, diplomatique et économique, le temps est venu pour l’ONU de tourner définitivement la page de ce conflit artificiel, relaie Al Akhbar.

Abordant le même sujet, le quotidien Assabah s’est concentré sur l’annonce par le roi Mohammed VI de la restructuration des institutions chargées des affaires de la communauté marocaine à l’étranger dans le but de renforcer le lien de cette frange de la population avec la mère patrie.

Le Souverain a ainsi demandé au gouvernement de restructurer ce lien autour de deux entités, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger et la Fondation Mohammedia des Marocains résidant à l’étranger. La première instance, qui est une institution constitutionnelle, est une force de proposition et de réflexion dont la mission doit être revisitée par l’adoption d’une nouvelle loi régissant son fonctionnement. Quant à la nouvelle fondation, elle est appelée à agréger les prérogatives dispersées entre plusieurs acteurs afin de devenir l’instance opérationnelle de la politique de l’État en la matière. L’objectif est d’ouvrir la voie à toutes les compétences et expertises marocaines à l’étranger et d’accompagner les porteurs d’initiatives et de projets, relaie Assabah.

Dans son éditorial, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que le roi Mohammed VI a choisi l’anniversaire de la Marche verte pour dérouler devant le monde entier les acquis d’une stratégie victorieuse au Sahara marocain. Le respect des lois et des coutumes internationales par le Maroc ne signifie pas le renoncement au moindre acquis, ni le délaissement d’une constante: «Nous ne sommes pas un État voyou comme l’autre, ni un nouvel arrivant sorti de la soutane d’un référendum colonialiste au début des années 60 du siècle dernier», relaie Al Ahdath Al Maghibia. Ceux qui connaissent le Maroc depuis des lustres ont souvent répété qu’il «ne faut jamais essayer de provoquer ou de tester la colère de ce Marocain tolérant car vous risquez de le regretter à jamais», conclut l’éditorialiste.

Par Hassan Benadad
Le 07/11/2024 à 21h32