Allemagne: un allié stratégique du Maroc au sein de l'Union européenne

Nasser Bourita et la ministre des Affaires étrangères de la République fédérale d’Allemagne, Annalena Baerbock.

Nasser Bourita et la ministre des Affaires étrangères de la République fédérale d’Allemagne, Annalena Baerbock. . MAEC

Revue de presseKiosque360. Les positions claires des autorités allemandes vis-à-vis de notre intégrité territoriale font de ce pays une alternative stratégique fiable face aux positions politiques ambivalentes de la France. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 26/08/2022 à 21h00

Le visite de la ministre des Affaires étrangères allemande à Rabat a été un franc succès, au niveau du timing comme des résultats qui ont confirmé la position allemande dans son soutien au plan d’autonomie. L’éditorialiste du quotidien Al Akhbar souligne, dans l’édition du week-end (27 et 28 août), que cette convergence dans les positions des deux pays confirme l’adage diplomatique et politique qui dit: «Il n’y a pas d’amitié pemanente, ni d’hostilité permanente. Il y a seulement des intérêts permanents». Les positions claires des autorités de Berlin vis-à-vis de notre souveraineté font de ce pays une alternative stratégique fiable face aux positions politiques vacillantes de la France. Il est donc impératif, en ces temps de dérèglements politiques, de diversifier les alliés stratégiques du royaume.

Car les relations de notre pays avec les alliés traditionnels ne sont pas une tétine éternelle que l’on peut sucer indéfiniment. Les relations extérieures de notre pays sont, comme l’a dit le roi Mohammed VI dans le discours de la révolution du Roi et du peuple, définies en fonction des intérêts suprêmes de la nation. De ce fait, il n’est pas très sage de sécuriser l’avenir diplomatique, à moyen et long terme, de notre pays avec la seule alliance de cette France ambivalente. Car il s’agit d’une alliance traditionnelle dont les valeurs historiques et potentielles commencent à s’éroder avec les positions ambivalentes de ses dirigeants qui courent après le beurre du Maroc et l’argent du beurre de l’Algérie.

L’éditorialiste du quotidien Al Akhbar souligne que notre pays n’a pas uniquement besoin de partenariats mais de partenariats stratégiques avec des pays qui ont du poids sur l’échiquier international. C’est ce qui se fait avec l’appel de Rabat et les relations avec l’Angleterre qui se consolident discrètement, ainsi que les grandes avancées réalisées avec l’Espagne, les Pays-Bas et le Portugal. Une diversification qui évite à notre pays de rester otage de l’humeur et du chantage de certains pays de l’UE avec lesquels nous sommes liés par des partenariats stratégiques.

En bref, le bilan de la visite de la cheffe de la diplomatie allemande montre que le Maroc joue avec les grands et que les alliés traditionnels ne sont pas éternels. Autant dire que l’Allemagne constitue une véritable alternative car ce pays est fort, sérieux et stable dans sa décision. Il n’y a donc pas de comparaison entre les potentialités de la France instable et celles dont dispose l’Allemagne aguerrie.

Par Hassan Benadad
Le 26/08/2022 à 21h00