Ce que le régime des «caporaux» vient de commettre, vendredi dernier, est inqualifiable. Et c’est, paradoxalement, le genre de choses auxquelles on pourrait s’attendre d’un régime qui réunit toutes les tares du monde: décadence politique, faillite morale et forte régression en termes de principes et de rapports de bon voisinage.
C’est donc tout à fait normal, écrit le quotidien Assabah dans l’édito de son numéro du lundi 16 janvier, que les «militaires» aient réagi de cette manière dont tout le monde a été témoin, à l’ouverture du CHAN, vendredi 13 janvier. Une réaction qui suinte toute la haine que le régime à la tête du pays voisin voue au Royaume. Une haine qui fait office de doctrine politique dans ce pays. Il n’est donc pas étonnant d’entendre des dizaines de milliers de supporters, programmés pour cette haine, crier à tue-tête: «Les Marocains sont des animaux, jetez-leur des bananes».
Le régime militaire d’Alger ne s’est pas arrêté à ce stade, poursuit l’éditorialiste, puisqu'il est allé jusqu'à faire appel à l’un des 13 descendants du leader africain, Nelson Mandela, sans doute le pire représentant de la lignée de ce grand militant, pour lui faire proférer, devant le monde entier, des propos qui n’ont rien à voir avec le sport et la compétition sportive.
Décidément, c’est un État qui a perdu la raison, écrit de son côté l’éditorialiste d’Al Akhbar dans son édition du même jour. Le régime algérien, poursuit l’éditorialiste, a réduit à néant, en présence des présidents de la FIFA et de la CAF, tous les principes, toutes les règles, tous les usages et traditions et toutes les valeurs nobles du sport. La cérémonie d’ouverture de la CHAN a tourné en congrès d’organisations séparatistes et en meeting politique distillant un discours haineux et des positions clairement hostiles contre un pays voisin.
Le petit-fils de Mandela, a ainsi clairement appelé, devant le monde entier, à prendre les armes contre le Maroc pendant la cérémonie d’ouverture d’une compétition censée unir toute l’Afrique. Le pouvoir en place le sait sans doute, les règlements de la FIFA, et donc de la CAF, interdisent formellement l’amalgame entre le sport et la politique. Mais, manifestement, il n’en a cure, tant il est aveuglé par ses ressentiments.
En définitive, conclut l’éditorialiste, nous sommes devant un régime qui a perdu la raison. Il n’a pas supporté l’ampleur de la chute au fond de la poubelle de l’Histoire. Le régime au pouvoir à Alger est complètement dans le déni. Il ne se soucie plus de préserver le legs d'«un million et demi de martyrs» et saute sur toutes les occasions, y compris sportives, pour se tirer des balles diplomatiques dans les pieds.
La Fédération royale marocaine du football a finalement bien fait en conditionnant sa participation à une requête à laquelle le régime algérien n’a finalement pas accédé. Ainsi, nos joueurs locaux n’ont pas eu à participer à une compétition dont les signes de l’échec était manifeste dès la cérémonie d'ouverture. Le régime algérien souhaitait de tout cœur cette présence pour assouvir sa soif de provoquer encore et encore le Royaume.