Le projet de réforme des agences urbaines, qui réduira leur nombre à douze, une pour chaque région, est encore bloqué au Secrétariat général du gouvernement. L’avant-projet de réforme a été soumis au SGG par Fatima Ezzahra El Mansouri, ministre de l’Aménagement du territoire, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville, depuis le 19 décembre de l’année dernière.
Depuis, cet avant-projet de loi n’a toujours pas été programmé pour adoption en conseil de gouvernement. Le quotidien Al Akhbar, qui rapporte l’information dans son numéro du week-end des 24 et 25 août, affirme que le ministre de l’Intérieur est à l’origine de ce retard. Abdelouafi Laftit, assure le quotidien, aurait exprimé des réserves sur certaines dispositions de ce texte qui a, par contre, reçu l’aval du ministère de l’Economie et des finances.
L’élaboration de ce texte, rappelle le quotidien, applique les directives royales édictées lors de la séance de travail présidée par le Souverain, le 17 octobre 2023, consacrée au secteur de l’habitat et de l’urbanisme. La réforme porte sur la création de douze agences urbaines régionales dont les attributions seront revues de manière à accompagner le développement, assurer une veille territoriale et promouvoir l’accès des citoyens au logement, précise Al Akhbar.
Le projet de réforme, poursuit le quotidien, est également de nature à accompagner la régionalisation avancée et les évolutions que connaît la gestion locale. Il a, de même, pour objectif de permettre aux acteurs publics de disposer d’une vision globale intégrée de l’urbanisme et de l’habitat.
Les nouvelles agences urbaines disposeront, si besoin, d’une antenne dans chaque province relevant de leur périmètre de compétence. Dans chacune des douze nouvelles agences urbaines, un pôle sera dédié au monde rural, précise le quotidien. Il sera également créé une commission d’arbitrage à l’échelle de chaque région, dans le cadre du processus de la déconcentration.
Ces nouvelles agences régionales contribueront, explique le quotidien, à la préparation des études relatives aux nouveaux textes d’urbanisme et à la préservation des spécificités locales et du cachet architectural de chaque région.
Sur le plan pratique, l’avis des nouvelles entités sera sollicité pour les dossiers de demandes d’autorisation d’urbanisme. Dans leur nouvelle configuration, les agences urbaines assureront le suivi de projets de réalisation de lotissements, de complexes résidentiels et de groupes d’habitat en phase de construction pour s’assurer que les normes de l’urbanisme sont bien respectées.
Les nouvelles entités régionales vont également superviser la sélection, le suivi et l’évaluation des différents projets intégrés de développement des territoires, notamment en milieu rural.