Le Centre national de renseignement espagnol (CNI) a récusé la thèse selon laquelle le Maroc aurait espionné les téléphones des responsables espagnols, dont celui du président du gouvernement, Pedro Sanchez.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du week-end (18 et 19 juin), que ces accusations, proférées par les partisans de la junte militaire algérienne à Madrid, sont dénuées de tout fondement. Le journal El Confidencial cite des sources des renseignements espagnols qui «excluent de façon catégorique que le Maroc ait pu extorquer le gouvernement espagnol avec des données piratées pour le pousser à changer sa position sur le conflit du Sahara».
Et le site d’information espagnol de préciser que «les mobiles des responsables espagnols n’ont pas été infectés par un quelconque logiciel». D’ailleurs, les services de renseignements ont révélé que les ministres espagnols remettaient régulièrement leurs téléphones aux services de sécurité pour les nettoyer. Le rapport du CNI souligne, d’ailleurs, que le changement de la position de Madrid sur le conflit du Sahara a été causé par les «erreurs» commises dans la gestion de l’accueil du chef des séparatistes, Brahim Ghali.
Le quotidien Assabah rapporte que les services de renseignement espagnols considèrent que «la plus grosse erreur des autorités espagnoles est de n’avoir pas informé, en premier lieu, le Maroc». Le rapport du CNI a réfuté les allégations de certains partisans des sépartistes et du régime algérien, qui ont bénéficié de l’aide de plusieurs retraités de l’armée, pour lancer de telles accusations contre le Maroc. Des allégations qui se sont avérées mensongères, notamment celle d’avoir espionné Pedro Sanchez et sa femme ainsi que la mise sur écoute des téléphones de certains responsables.
Du coup, les services de renseignement espagnols ont démenti les accusations d’espionnage des téléphones de personnalités publiques et étrangères. Tout en dénonçant cette campagne médiatique massive et malveillante, les autorités marocaines ont mis au défi ses détracteurs de présenter la moindre preuve matérielle qui étaye cette «histoire surréaliste». Le Maroc avait alors suivi la voie judicaire, à l’échelle nationale et internationale, pour s’opposer à toutes les parties qui cherchaient à exploiter ces allégations mensongères.